La Ligue 1 camerounaise s’accommode peu à peu de la main d’œuvre occidentale. Des équipes du championnat jettent leur dévolu au fil des saisons sur les entraineurs expatriés à la conquête de l’Afrique. Jadis un luxe que seul Coton sport de Garoua, club le mieux organisé du pays réussissait à s’offrir, la culture du «blanc» semble désormais ancrée dans quelques équipes de renommée nationale, et celles-ci se les coltinent chacun au gré de son portefeuille. Unisport de Bafang, Bamboutos de Mbouda et désormais la Panthère sportive du Ndé s’y sont mis pour le compte de cette nouvelle saison.
L’inamovible Sinisa Jovanovic
Le flambeau de l’Ouest détient avec Sinisa Jovanovic le record de longévité d’un entraineur expatrié sur le banc d’une équipe de Ligue 1 ces cinq dernières années. En outre, c’est le seul encadreur sur les dix-huit de Ligue 1 qui n’a pas été remercié depuis son arrivée à la tête de cette formation en 2013. Les dirigeants des Rouge et Jaune lui ont d’ailleurs renouvelé leur confiance cette saison en dépit d’une légère crise de résultats la saison dernière. Unisport, habitué à jouer les premiers rôles n’a terminé qu’à une modeste septième place. Il est clair que le club a misé sur un travail de continuité dans l’espoir d’atteindre des résultats probants à l’avenir.
Lionel Soccoia dans le champ de Coton
Le club phare de la région du Nord a, et c’est secret de polichinelle, une affection pour les entraineurs expatriés. La culture du coaching occidental en général et français en particulier y est un leitmotiv. Lionel Emmanuel Soccoia est d’ailleurs le nouvel entraineur français des Vert et Blanc, arrivé en décembre 2015 en provenance du CF Mounana au Gabon, en remplacement de son compatriote Didier Gomes Da Rosa, parti au CS Constantine en Algérie. Soccoia est le cinquième entraineur français utilisé par Coton sport en cinq années de professionnalisme au Cameroun, après Denis Lavagne, Robert Boivin, Sébastien Dasabre et Didier Gomes.
Johan Buyle, le new «Mangwa Boy» déjà en disgrâce
Arrivé en grande pompe à la tête de Bamboutos de Mbouda en fin décembre 2015, le technicien de nationalité belge a à peine démarré la saison sportive avec son équipe qu’il s’est vu mis à l’étroit par ses nouveaux patrons. Johan Buyle (31 ans) a débarqué à Mbouda avec un curriculum vitae vierge, et comptait écrire avec B’tos les premières lignes de sa carrière d’entraineur. Mais sur un malentendu avec les dirigeants à une séance d’entrainement, il a été déchu de son poste d’entraineur principal et remplacer par son adjoint, le Camerounais Emmanuel Kundé. Il a néanmoins été conservé comme Directeur technique.
Adda Benamar, formateur des « Bébés nzui’»
C’est la nouvelle trouvaille de la Panthère sportive du Ndé. Adda Benamar (37 ans), arrivé à Bangangté il y a une dizaine de jours, est préparateur physique de formation et a officié à l’AS Kaloum (Guinée-Conakry). Il a été recruté par les dirigeants des Nzuimento pour gérer l’Académie de football en gestation en sa qualité de Directeur technique, mais fera également profiter sa petite expérience à l’équipe première, dirigée par Théodore Kouetchou. Il a flirté avec le football camerounais en 2012 avec une pige à la Kadji sports Academy (KSA).
Armel Kenné