Début de saison sous fonds de polémique et de contestations ! A peine le coup d’envoi de l’Acte 4 du championnat de football professionnel est donné, que la Lfpc se retrouve sur le banc des accusés. L’instance chargée de coordonner et d’assurer le développement du football professionnel au Cameroun et son équipementier Garman sont au tribunal de certains clubs de Ligue 1. Pomme de discorde ? La qualité des équipements sportifs et autres accessoires que s’est engagé à fournir la firme italienne aux équipes affiliées.
La nouvelle sous forme de rumeur amplifiée a d’abord alimenté de nombreuses conversations, non sans faire le tour des réseaux sociaux pour être largement relayée par certains journaux en ligne à la veille du démarrage de la saison sportive. A en croire les instigateurs de cette « info», le matériel sportif remis aux clubs des Ligue 1 et 2 par le nouvel équipementier de la Lfpc, et plus particulièrement les ballons, serait de mauvaise qualité. Tout serait parti du fait que l’un des dirigeants de Dragon Fc de Yaoundé aurait a remis en question la qualité desdits ballons, parce que plusieurs ont éclaté pendant l’une de leur séance d’entraînement au Stade de la Réunification de Douala.
Ballons testés en Afrique du Sud
Approché au terme de la rencontre qui a opposée Union de Douala à Dragon Fc de Yaoundé (2-1) samedi 30 janvier 2016, le président du conseil d’administration du club de la ville aux sept collines, Max Kome tente de lever l’équivoque. « Nous ne sommes que les utilisateurs du ballon et non les techniciens. Nous ne fabriquons pas les ballons. Si un ballon se perce, on ne peut pas savoir s’il s’agit d’un problème technique ou pas. Il y a tellement de choses qui entre en jeu, la conservation, les intempéries subies pendant le voyage… Il y a des bons ballons, mais dans certains parquets il peut y avoir des ballons que explosent ». Et d’ajouter au sujet de la déclaration de l’un de ses collaborateurs. « Je n’ai aucune idée. Vous vous êtes informé. Je suis un Pca, je ne regarde pas l’affaire des ballons, moi je l’ai appris comme vous ».
La Lfpc pour se défendre, évoque la mauvaise utilisation de ces ballons pourtant testés sur des stades de bidonvilles en Afrique du Sud. La faute viendrait donc des bénéficiaires qui devraient à l’avenir mettre un accent sur le mode d’emploi. « Nous regrettons l’incident souvenu pendant les entrainements de Dragon. C’est une particularité liée à cette équipe parce que les clubs de Douala utilisent ces ballons sans incident. Je précise que c’est un souci au niveau du mode d’emploi. Pour ces ballons, il faut une pression qui oscille entre 5 et 0,8 pal, or si cette fourchette excède, il va de soi que ces ballons éclatent », explique le responsable de communication et marketing de la Lfpc, Richard Tong. Une thèse que soutient le responsable zone Afrique et collaborateur direct de Garman Group Srl, Armel Wilfried Mouaffo Kanoua.
Non à la thèse du complot
Il confie à cet effet, qu’à chaque production d’un matériel sportif, il y a toujours des instructions à suivre. « J’ai vu un ballon qui avait une forme plus grande que la forme normale, cela signifie que l’air qui est dans ce ballon n’est pas conforme. J’ai été interpellé et j’ai expliqué qu’il faut absolument respecter les instructions faites sur le ballon. La preuve, le match inaugural s’est joué avec les mêmes ballons sans aucun incident », soutient t-il.
Cependant il affirme qu’il n’est pas exclu qu’un ballon avec l’air normal puisse avoir de petits couacs, parce que tout matériel est appelé à se détériorer à l’utilisation. « C’est la première fois depuis 18 mois que nous sommes au Cameroun. L’équipe des Fap de Yaoundé n’a pas eu ce problème, encore moins l’Université de Yaoundé 1 pendant les jeux », détaille Mouaffo Kanoua, qui botte en touche la thèse d’un complot. En rappel, c’est la première couverture du championnat pour cet équipementier italien qui a parachevé le 6 mars 2015 un contrat de partenariat avec la Lfpc. Le but de ce contrat est d’octroyer gratuitement aux 36 clubs affiliés à la Ligue, un package complet d’équipements professionnels constitué de deux maillots, dont un pour les matchs à domicile et un autre pour ceux de l’extérieur, les tenues de ville, un sac, une paire de godasse. A suivre !
Christou DOUBENA