Après moult péripéties, l’organisation d’une assemblée générale ordinaire a débouché sur l’élection d’un nouvel exécutif, conduit par Samuel Wembé, à la ligue régionale de football de l’Ouest, l’année dernière. Malgré ses bredouillements, cette nouvelle équipe avait néanmoins pu conduire jusqu’à son terme le championnat régional de deuxième division, démarré sous la houlette du précédent président Joseph Feutcheu. Le premier véritable galop d’essai de l’équipe Wembé, était donc l’organisation de l’intégralité du championnat cette saison.
Mais à peine le championnat a-t-il été lancé que les couacs sont déjà enregistrés. Au cours d’une réunion avec les présidents de clubs il y a quelques jours, le secrétaire général de cette ligue de football, Philippe Fodjo Tabopda a remonté les bretelles aux présidents de clubs qui ne se hâtent pour l’achat des licences des joueurs. Suite au constat d’un manque d’engouement général des présidents, le championnat a été suspendu pour permettre à tous les clubs de se mettre à jour. Mais rien ne peut rassurer qu’au 9 avril 2016 (date de la reprise) qu’ils se soient conformés. En effet par le passé, ils bénéficiaient de la générosité de l’ancien président de la Ligue régionale. Avant le début de chaque saison, Joseph Feutcheu achetait à titre personnel, une dizaine de licences pour chaque club. Il accompagnait ces licences d’une dizaine de ballons et autres équipements sportifs.
Lors de la campagne, Samuel Wembé promettait de faire mieux. Aux présidents de club, il faisait la promesse d’utiliser de son entregent pour trouver des sources de financements aux clubs et à la Ligue, à la faveur de l’autonomisation des ligues régionales. Aussi rassurait-il de mettre ses propres moyens s’il le fallait en attendant l’enrôlement d’un sponsor ou d’un mécène. Au-delà de ce mielleux discours, les actes concrets restent attendus. Toutefois, au cours de l’ouverture de la saison le 12 mars dernier, Samuel Wembé avait annoncé qu’il a offert trois licences à chaque club. Il restait donc aux présidents des équipes à les compléter. Sauf qu’ils ont par le passé été habitué à en recevoir presque l’intégralité. Pourtant là, c’était avant. Sous l’ère d’un mécène à leur service.
Gaël Tadj