La décision de la commission est tombée lundi. Les deux équipes ont saisi la commission à l’effet de casser la décision du 31 mars dernier, de la commission d’homologation de les faire perdre à deux, avec un retrait de trois points, par forfait le match de la cinquième journée du championnat qu’elles avaient refusé de disputer le 22 février dernier. Ce match avait été avancé d’un jour pour faire toute la place au Top Match Union contre Bamboutos.
Coton sport de Garoua et Douala Athletic Club ont à nouveau été condamnés. Suite à la décision de la commission d’homologation du 31 mars dernier, qui les frappait de forfait, avec toutes les conséquences, les deux clubs ont saisi la Commission d’appel de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc). Dans leurs requêtes respectives, les deux équipes ont sollicité que la décision de la Commission d’homologation soit cassée. Malheureusement, cette commission a été encore plus sévère. Au-delà de la sanction sportive confirmée, elle a rappelé le montant de 500 000FCfa que chaque des deux équipes devraient payer.
« Les deux équipes concernées, à savoir Dac et Coton sont déclarées forfaits, conformément à l’article 132 alinéa 5 des règlements généraux de la Fécafoot (…) Les équipes perdent chacune le match objet du forfait et perdent respectivement trois points sur leur classement général, conformément à l’article 94, alinéa 2 du code disciplinaire de la Fécafoot. En outre, les deux équipes devront payer chacune, à la Ligue, l’amende prévue à l’article 22 du règlement financier de la Fécafoot, appuyé par l’article 94 alinéa 1 du Code disciplinaire de la Fécafoot ; soit 500 000FCFA (cinq cent mille francs CFA) ».
La toute puissance du SG
Pour en arriver là, la commission d’appel a siégé deux fois, les 11 et 14 avril derniers. Dès le premier jour, elle n’a pas pu trancher, parce qu’il fallait examiner le dossier au fond et être définitivement fixé sur les différents mouvements de Coton Sport, par rapport à sa présence à Douala. Mouvements décrits indifféremment dans sa correspondance d’appel. La commission d’appel relève aussi que l’homologation définitive de ce calendrier prononcée par le conseil d’administration de la Ligue donne pleins pouvoirs au secrétaire général de « reporter ou avancer toute journée du championnat qu’il juge utile, afin d’assurer la régularité sportive de la compétition », conformément à l’article 20-2 du règlement du championnat professionnel Ligue 1, 2013-2014. Cette commission précise que par leur démarche de solliciter le report de leur match pour le lundi, 24 février, les deux équipes marquaient ainsi leur reconnaissance en toute légitimité, de l’autorité du secrétaire général de la Ligue chargé notamment de fixer le jour, l’heure et le lieu des rencontres organisées par la Lfpc.
En fait, Dac et Coton payent le prix d’avoir refusé de se présenter au stade de la Réunification le samedi, 22 février dernier, alors que leur rencontre avait été avancée, par rapport au « Top match » Union – Bamboutos programmé le lendemain. Leur sollicitation de voir leur rencontre programmée pour le lundi 24 février avait rencontré une fin de non-recevoir du secrétariat de la Lfpc. Les officiels ayant constaté l’absence des deux équipes, la commission d’homologation, agissant en premier ressort, a frappé les deux équipes de forfait chacune, le 31 mars dernier. Décision confirmée en appel lundi dernier. Les deux équipes disposent d’un délai de dix jours pour se pourvoir devant la Commission des recours de la Fécafoot si elles estiment que leurs droits n’ont pas été respectés.
Antoine Tella à Yaoundé