La rencontre de la cinquième journée de Ligue 1 entre Douala Athletic Club et Coton Sport, qui avait été avancé à ce samedi 22 février à 15h30 au stade de la réunification de Douala n’a finalement pas eu lieu. Des rumeurs ont circulé en matinée à l’effet que le match avait été reporté à Lundi. Et pourtant, deux matchs se jouent aisément à Douala par journée. Pourquoi avoir tripatouillé le calendrier et pour quelles raisons? Qui en est le responsable?
Le match avancé de la cinquième journée de Ligue 1 qui allait opposer ce samedi au stade de la réunification de Douala à 15h30, Douala Athletic Club 2000 à Coton Sport de Garoua ne s’est pas joué. Pourtant, toutes les conditions semblaient réunies pour que la rencontre ait lieu. Les officiels, le staff médical appuyé par une ambulance ainsi que les forces de maintien de l’ordre étaient tous à leur poste. Cependant, les deux équipes ne se sont pas pointées.
Nous nous sommes rapprochés du staff arbitral qui ne semble pas savoir pourquoi les équipes n’ont pas répondu présent : « Nous ne savons pas où ils sont. La réunion technique était prévue à 12h30, nous n’avons vu aucune équipe. On espère qu’ils vont venir pour le coup d’envoi. » C’était avant l’heure fixée.
Que se passera t-il par la suite? avons-nous demandé au commissaire de la rencontre. « Nous attendons l’heure du match. Après nous allons constater leur absence et faire le rapport que nous enverrons à la Ligue. C’est ce rapport qui fait foi», n a t-il renseigné.
Ndé Christopher, ses assistants (Jani Bennedith, A1 et Guy Eballe Ze, A2) et Armand Ibea, le quatrième arbitre quittaient leur loge à 15 heures pour se rendre sur la pelouse. Ils procédaient ensuite, comme d’habitude, à quelques vérifications d’usage. Pour eux, le match était bel et bien programmé et, il fallait le jouer. Une fois le contrôle de norme terminé, ils regagnaient de nouveaux leur vestiaire pour y ressortir à l’heure prévu du match (15h30), cette fois avec le commissaire de la rencontre, Lyongha Davidson et le coordonnateur général, Doumbe Lea François.
Après quinze minutes passées au rond central, ils sont rentrés cette fois-ci pour de bon dans leur loge.
Que va t-il se passer ? Seule Thérèse Manguele, la secrétaire général de Ligue peut nous répondre. C’est d’ailleurs vers elle que tous les doigts pointent.
« Thérèse Manguele reste dans son bureau et elle tripatouille tout avec ses amis. Les choses ne vont pas se passer comme-ça ».
Des spectateurs qui ont fait le déplacement s’interrogent : « Pourquoi on ne joue pas demain comme initialement prévu ? Comme c’est pour faire jouer Union – Bamboutos, seul demain, on doit voir comment les gens vont entrer au stade. Nous serons ici demain mais, personne ne doit entrer au stade. Thérèse Manguele reste dans son bureau et elle tripatouille tout avec ses amis. Les choses ne vont pas se passer comme-ça »; s’insurgeait l’un deux.
Franck Happi, premier vice président de la Ligue de football professionnel et par ailleurs président du conseil d’administration d’Union de Douala serait à l’origine de ce chamboulement de la programmation. Joel Epala pense que « tout ça, c’est à cause de Franck Happi. Il ne veut pas partager les recettes du stade avec les autres. »
C’est que Bamboutos se déplace généralement avec sa horde de supporters. À eux seuls, ils peuvent remplir le stade de la réunification. Avec la grille de répartition qui octroie 50% des recettes à l’équipe qui reçoit, si deux matchs se jouaient, les deux clubs locaux se diviseraient ainsi cette quote-part, ce qui suffirait à justifier la déprogrammation du match Douala AC contre Coton Sport.
Dans ce méli-mélo, les dirigeants de Coton Sport de Garoua qui sont arrivés à Douala au petit matin de samedi disent ne pas avoir été notifié du changement de date de leur match : « Notre match est programmé dimanche à 15h30. Nous serons au stade demain. »
Ainsi vont les choses au royaume très professionnel du football camerounais. On verra donc ce que la suite réservera aux deux clubs concernés, Douala Athletic Club et Coton Sport de Garoua. Peut-être une rétrogradation de deux ou trois divisions pour réduire à 17 le nombre de clubs de l’Élite ?
Par James Kapnang