Depuis le weekend dernier, le club de grotte sacrée de Baham a déménagé du stade de Bamendzi à Bafoussam, pour le stade municipal de Bandjoun. C’est désormais là-bas qu’il recevra ses adversaires. Si d’aucuns évoquent les travaux annoncés pour bientôt dans la cuvette de Bamendzi comme raison de ce déménagement en cours de saison, quelques joueurs et encadreurs soufflent cependant en coulisses, un alibi qui relève de l’insolite.
Selon des informations glanées auprès de ces derniers, la décision de faire un come-back à Bandjoun, où Fovu recevait jadis ses adversaires depuis deux saisons déjà, fait suite aux difficultés de gagner au stade de Bamendzi. Depuis le début de cette saison en effet, en onze matches disputés à domicile, Fovu Club a seulement remporté deux. Contre Cosmos (3-1) et Union (2-1). Les matches nuls quant à eux, sont au nombre de cinq. Les violet et blanc de Baham ont été accrochés dans leur antre de Bafoussam par Canon (1-1), Astres (1-1), Lion Blessé (0-0), Botafogo (0-0) et Ums (0-0). A Bafoussam, Fovu s’est incliné à trois reprises. D’abord contre Yosa (0-1), puis devant Bamboutos et Tonnerre respectivement sur le même score. Des performances largement en deçà de celles que l’équipe du peuple Baham enregistrait lorsqu’elle évoluait à Bandjoun.
Si la qualité de jeu produit par les joueurs de cette équipe peut être sujette à critique, certains n’excluent pas la thèse de la malchance. Car plusieurs nuls ou défaites concédés à Bafoussam surviennent généralement contre le cours du jeu. Selon d’autres indiscrétions, les joueurs redoutent le hooliganisme des supporters à Bafoussam. Moult fois, au terme d’une contre-performance à domicile, les supporters se sont violemment pris au joueurs.
Retour presque payant
Alors que Fovu recevait ce dimanche 28 janvier 2015, le champion du Cameroun en titre et actuel leader du championnat professionnel Ligue 1 du Cameroun saison 2014-2015, lors de la 20ème journée, beaucoup prédisait un sale après-midi au club de Baham. D’autant plus que l’affiche ressemblait à un combat entre David et Goliath. Au finish, l’histoire a failli se reproduire. Après avoir mené Coton sport à Bandjoun, Fovu a baissé les bras, avant de se faire rattraper dans les derniers instants de la rencontre (2-2).
Bandjoun sourit-il mieux que Bafoussam à Fovu club de Baham ? Les prochaines journées du championnat permettront d’en être fixé.
Gaël Tadj