Dans un communiqué de presse signé ce jeudi 14, le patriarche et président du Conseil d’administration de la société Canon Sportif de Yaoundé Saos accuse la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lpc) d’avoir expressément laissé évoluer un club fictif pour des fins de favoritisme.
Le communiqué de deux pages dont Camfoot a eu copie, est une espèce de restitution de la « vérité », comme le brandit fièrement son signataire, Laurent Justin Ateba Yene. Une semaine après la confirmation de la descente aux enfers du Canon en D2, le patriarche, du haut de sa stature de Pca de la Saos, créée en 2012, et enregistrée au registre de commerce du Greffe du Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif, sous le numéro RC/YAO/2012/B/422, régulièrement enregistrée à l’Oapi sous le numéro 67500 suivant arrêté numéro 11/2471/OAPI/DGA/DPI/SSD publié dans le Bopi 4/2011, informe le grand public, les membres, supporters et sympathisants du Canon sportif de Yaoundé que le club est « victime de prévarication de la part de certaines personnes qui sèment de la confusion en divisant la grande famille Canon, usant et abusant de leur statut. Qu’à ce jours, il ne défend pas un intérêt personnel comme voudrait le faire croire ses détracteurs, mais la légalité et la légitimité du Canon, car ce club est un patrimoine national ».
Lfpc et Fécafoot au banc des accusés
Et de rappeler au passage que si les rouges et Verts ne sont pas défendus valablement, c’est leur image et leur honorabilité qui seront ternies comme certaines personnes l’ont et continuent de le faire, « en essayant de créer des pseudos club en la totale illégalité et en trompant la vigilance du grand public. Que plus encore, les détracteurs contestent même l’enregistrement de la marque Canon auprès de l’Oapi, et ont entrepris un autre enregistrement qui commande à se poser la question de savoir s’ils ne veulent pas faire du Canon leur bien privé », écrit-il. Convaincu que le vrai Canon a été empêché de jouer lors de la première journée du championnat, l’homme fait le procès des détracteurs qui ont trompé le public en laissant évoluer un club fictif, « à caractère douteux et à but personnel ». Au banc des accusés, la Lfpc, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) qu’il traite de manipulateurs mais qui devront rendre compte au Canon, et au grand public de l’idée qu’ils se sont formés en créant et en déclarant faussement que le Kpa-kum aurait joué alors même qu’elle sait l’avoir empêché en date du 25 février 2017.
En guise de conclusion, le patriarche qui annonce de lendemains qui déchantent pour la Ligue, invite les nombreux supporters des Mekok Me Ngonda à enterrer la hache de guerre pour emboucher la trompette de la réconciliation. « Réunissons nos visions et organisons son agrandissement en augmentant son capital par de nouveaux actionnaires, qui pourront administrer s’ils le désirent. Car un club légal est un grand bien, et un exemple que le club puisse avoir et qui reste le seul garant de sa sérénité et sa réussite. Rien ne sert de prétendre parler d’un Canon fictif, se présenter comme le Canon sans droit ni de titre », recommande-t-il.
C.D.