Pour la troisième fois, au tribunal de première instance d’Ekounou à Yaoundé, les dirigeants du Tonnerre Kalara Club (TKC) vont se présenter à la barre, en deux groupes opposés pour défendre leurs positions respectives sur des sujets aussi variés que la prise en main de l’équipe, sa gestion et la nouvelle dénomination que l’on devrait lui donner.
Le feuilleton du » TKC « , qui achoppe sur deux points essentiels : les nouveaux statuts et la nouvelle dénomination de l’équipe — que l’un des deux camps conteste, d’où l’origine de la plainte — a connu de nouveaux rebondissements et s’est nourri de beaucoup révélations.
La bataille à fleurets mouchetés à laquelle se livre d’un côté l’actuel président du TKC, Essomba Eyenga, chef de file du courant » révisionniste « , et de l’autre, Onambele Zibi, conservateur, représentant la vieille garde de l’équipe, a en réalité pris source dans les mauvais résultats que l’équipe de Mvog-Ada, n’avait cessé d’enregistrer en série ces dernières saisons. Au moment où Essomba Eyenga, harcelé de toute part pour rendre compte de la situation on ne peut plus catastrophique de l’équipe et menacé de rendre le tablier, Essomba Eyenga, selon ses adversaires, décidera unilatéralement de restructurer l’équipe en transformant son statut de simple association sportive —comme tant d’autres clubs- à celui de » Société anonyme à objet sportif » d’où la naissance de TKC- SAOS. Cette nouvelle formule sera contestée, et déclenchera les foudres du clan des conservateurs, qui estiment que l’actuel président impliqué dans des » affaires « , veut tout simplement faire main basse sur l’équipe, en piétinant les statuts, pour mieux asseoir son pouvoir et régner en maître incontestable. De son côté, Essomba Eyenga, affiche son intention de ne quitter ni son fauteuil, ni ses prérogatives. Il affirme vouloir inculquer l’esprit d’entreprise à un système qu’il juge archaïque, auquel il faut insuffler de nouvelles méthodes allant en conformité avec les mutations que connaît le football moderne.
Aujourd’hui, les juges vont sans doute se prononcer, afin que l’une des équipes phares du Cameroun que constitue le Tonnerre Kalara club, qui part à la dérive, retrouve ses lettres de noblesse.
J.E. MIMBOE