La programmation des matches risque d’être perturbée avec la fermeture du stade de Yaoundé. La saison 2003 du championnat national de première division sera du genre compact. Les impératifs de la confédération africaine de football (CAF), concernant les compétitions continentales, ne laissant pas une grande marge de manœuvre à la FECAFOOT, pour mettre sur pied un calendrier » élastique « .
La première journée se déroulera dimanche 9 février prochain, avec un match inaugural, avancée samedi 8 février à Bamenda, capitale de la province du Nord-Ouest. La trêve durera du 25 mai au 8 juin 2003 date du démarrage de la phase retour. La 30ème et dernière journée est fixée au 5 octobre 2003, suivant que la finale de la coupe du Cameroun ait lieu le 14 ou le 28 novembre. Ce calendrier, selon la FECAFOOT, est susceptible de subir des modifications liées aux résultats jusqu’en 1/8e de finales de nos clubs engagés dans les compétitions de la CAF, et à la programmation des quarts et demi-finales desdites compétitions, dont les dates ne sont pas encore confirmées. » Tous ces impératifs auront pour conséquence de bousculer, quelque peu les habitudes, ce d’autant plus que la programmation des rencontres risque d’être perturbée par la fermeture du stade Omnisports de Yaoundé.
Au demeurant, en cette période, la sarabande des transferts persiste. Comme chaque année, les grosses » écuries » recherchent activement des éléments susceptibles de leur apporter les victoires et pourquoi pas le spectacle. Certes, un championnat doit obligatoirement désigner un vainqueur qui aura surclassé tous les autres. Mais, il reste, cependant à craindre le fossé qui pourrait se creuser, entre les clubs nantis et les » pauvres » aux moyens et aux ambitions forcément différents. Car, un championnat avec quatre ou cinq équipes, qui écraseraient tout le reste, et un énorme ventre mou, composé de plusieurs autres, se traînant piteusement en queue de peloton n’aurait aucun intérêt. Une dizaine de clubs bien structurés suffiraient amplement pour susciter de nouveau un réel engouement autour de notre sport-roi, et lui ouvrir la voie à de meilleurs résultats. A condition que ceux qui prennent le départ disposent de sérieuses garanties sur leur capacité à franchir la ligne d’arrivée.
Le football, a ceci de particulier qu’il ne peut se passer de certains éléments clés à l’exemple des infrastructures, de la formation et de la préparation. Tout cela nécessite d’importants sacrifices financiers et l’on en vient à se demander pourquoi le public est souvent négligé. Le public étant appelé à soutenir les acteurs qui se trouvent dans l’arène, doit se sentir respecté par la qualité du spectacle qui lui est servi. En contrepartie, le public se doit de réconforter les sportifs, même si, au bout de l’effort, se trouve la défaite.
La tricherie par le dopage, par le trucage, ou par l’arbitrage est un autre phénomène à combattre avec la dernière énergie. Nos milieux footbalistiques sont exposés à ce genre de tentation en raison, entre autres, des calendriers de plus en plus surchargés, du rythme des matches et de l’obligation de résultats qui pèsent sur les joueurs.
S’agissant par ailleurs de l’arbitrage tant décrié au fil des saisons, nous osons espérer que la FECAFOOT rendra opérationnel le quatrième arbitre, qui officiera sur le banc de touche avec des instructions précises à savoir, consigner et dénoncer toute erreur d’appréciation commise par l’un des trois officiants sur le terrain.
La sérénité dans laquelle les différentes commissions ont travaillé jusqu’ici, augure d’une saison 2003 de bonne facture.
J.E. MIMBOE