Le ministre camerounais des Sports, Adoum Garoua, a convoqué une réunion de crise ce vendredi. Au menu des discussions, les bisbilles à la tête de la Ligue de football professionnel, dont cinq de sept chefs de département ont été licenciés.
Pourquoi cinq sur sept chefs de départements de la nouvelle Ligue de football professionnel ont-ils été tous licenciés par leur président, le général Pierre Semengué ? Quelle appréciation font les équipes de la gestion de cette Ligue ? Quels sont ses difficultés ? Voilà les principales préoccupations qui seront au coeur d’une réunion de crise que préside ce vendredi en fin de matinée son cabinet de Yaoundé, le ministre des Sports. Adoum Garoua y a convié les responsables de la ligue de football professionnel et ceux de l’association des clubs de première division, élargie à ceux de deuxième division. Réunis hier à Douala, les patrons des clubs ont harmonisé les dossiers de leurs plaintes et des arguments qui leur permettront d’atteindre au cours de la rencontre de ce jour, l’objectif visé, qui est principalement celui de forcer la main aux autorités sportives à leur verser les subventions promises à la veille du lancement du tout premier championnat professionnel.
Tout ce beau monde cherchera aussi à comprendre pourquoi Pierre Semengué a subitement mis fin aux fonctions des chefs de départements Marketing, communication, infrastructure, juridique, affaires financières… Avant ce rocambolesque licenciement qui survient cinq mois seulement après le recrutement du personnel remercié, deux autres chefs de département, affaires sportives et système d’informatique, avaient vite fait de quitter l’embarcation en démissionnant de leurs fonctions au lendemain de la première journée du championnat. Les divergences de points de vue sur certaines orientations managériales et la gestion d’une dotation de 250 millions de FCFA du chef de l’Etat Paul Biya seraient à l’origine de cette crise qui vide pour l’instant la Ligue de l’essentiel de son personnel. Les conclusions de la réunion de crise convoquée par l’exécutif permettront de voir clair sur l’avenir de cette instance.
Paul Nana, à Douala