Les membres du bureau exécutif de la Fécafoot et les présidents de clubs de D1 étaient en conclave lundi dernier à Douala. Ensemble, ils ont examiné des sujets ayant trait au championnat d’élite de football.
Le bureau exécutif de la Fédé-ration camerounaise de football innove. Pour la première fois, il rencontre les présidents de clubs de première division, à quelques jours des assises du conseil d’administration et de l’Assemblée générale de la Fécafoot. Représenté par David Mayebi et Charles Emedec deux des vice-présidents, et Jean-René Atangana Mballa le secrétaire général, le bureau exécutif de la Fédération et les 14 présidents de clubs – ceux de Stade de Bandjoun et Victoria Utd étaient absents – présents ont fait ensemble un bilan de la saison de football 2002 et abordé quelques aspects de la préparation du 44e championnat dont le démarrage est prévu le 8 février prochain à Bamenda.
A propos de la saison 2002 qui s’est achevée avec la victoire du Canon de Yaoundé au 43e championnat d’élite et de Mount Cameroon de Buea en coupe du Cameroun, les présidents de clubs et le bureau exécutif de la Fécafoot n’ont pas trouvé à redire. Toutefois, la fédération a signalé la requête déposée par Bamboutos de Mbouda au sujet de la suspension de son stade pour 10 matches. Cette requête sera étudiée à l’Assemblée générale prévue le 25 janvier à Yaoundé. Tout comme celle de la Ligue provinciale de l’Ouest qui ne voit pas d’un bon œil que Sable de Batié livre ses matches de championnat à Douala dès cette saison.
Revaloriser les clubs de D1
La concertation de lundi dernier a par ailleurs permis aux présidents de clubs de D1 de transmettre leurs doléances au bureau exécutif de la Fécafoot : la clarté dans l’établissement des licences, les subventions, les droits de retransmission des rencontres de D1 par des chaînes de télévision (public et privés), les recettes des stades, des matches en nocturnes dans les stades omnisports, l’heure des matches au stade omnisports de Garoua, la publication du calendrier du championnat dans le meilleurs délais, les trophées remportés qui sont toujours retournés sans contrepartie financière à la fédération, les contrats des joueurs pour éviter l’exode massif non contrôlé.
Ensemble, les présidents des clubs et les membres du bureau exécutif de la Fécafoot se sont penché sur ces doléances pendant plus de 8 heures d’horloge pour aboutir à des résolutions qui ont été aussitôt publiées. Ainsi les licences ne seront plus établies de manière anarchique ; chaque club devant désigner des mandataires assermentés auprès de la Fédération avec, pour chacun de ses joueurs, deux exemplaires du dossier de demande de licences. Ce dossier devra comporter le contrat du joueur avec le club, homologué comme l’exige la Fifa, et non notarié comme cela a toujours été le cas. Comme elle l’a fait au cours de la saison 2002, la Fécafoot s’est engagée à octroyer une subvention aux clubs de D1 pour cette saison ; le montant devant être déterminé après le vote du budget de la Fécafoot à l’Assemblée générale du 25 janvier.
Tout en s’engageant à remettre le calendrier complet du 44e championnat d’élite à l’association des clubs de première division (Acpd) qui le rendra public le 1er février, le bureau exécutif de la Fécafoot s’est engagé à faire jouer les matches de Garoua à partir de 15h30. Il envisage aussi entrer en contact avec la tutelle pour voir dans quelles mesures les deux parties peuvent conjuguer leurs efforts pour électrifier les stades Omnisports du pays pour les matches en nocturne. Aussi, pour voir comment la tutelle pourrait permettre aux clubs de Yaoundé de jouer au stade Ahmadou Ahidjo en attendant sa fermeture effective si non, tous ces clubs se déporteront au stade de la Réunification à Douala ; l’alternative du stade militaire n’étant pas possible du fait de la vétusté de ces installations appartenant au ministère de la Défense.
Le bureau exécutif de la Fécafoot a aussi annoncé qu’il n’aurait plus de quote part dans les recettes des stades ; celle-ci devant être versée aux clubs qui percevront désormais 50 % des recettes brutes. Les arbitres ne seront plus pris en compte dans les recettes ; ils seront payés par la Fédération qui s’engage aussi à faire confectionner des répliques des trophées que les équipes remportent au Cameroun. Ces répliques seront remises aux clubs, à la remise des trophées remportés à la Fédération. A en croire Jean-René Atangana Mballa, «ces mesures concourent à reconnaître aux équipes de D1 qu’elles sont le pilier du football camerounais».
Un avis partagé par les 14 présidents de clubs présents à cette rencontre. Mais il faut attendre la concrétisation de ces mesures avant de jubiler car on connaît le fossé qui sépare au Cameroun les promesses de leur concrétisation.
Honoré Foimoukom