En promettant d’investir 200 millions FCFA dans Panthère, l’ancien résidant de Montréal au Canada pensait que tout se ferait de lui-même. Il a quand même balisé ses sentiers en offrant des biens de luxe à certains chefs traditionnels du Ndé, mais Pauline Manguelé, la SG de la Ligue serait aussi soupçonnée. Le blanc-seing reçu du côté de la Ligue se bute au scepticisme du Comité de Normalisation. Interview avec l’aspirant président…
Que retenir de la rencontre que vous avez eue avec vos rivaux et le président du comité de normalisation de la Fécafoot ?
Le camp de madame Courtès est venu avec les mêmes idées que Monsieur Happi avait dans son bureau, celle de nous demander d’entrer dans une Société Anonyme. Or en tant que vieux chef d’entreprise, je sais qu’on n’entre pas une société au hasard. On le fait dans des sociétés qui ont des audits, qui ont des comptes ; qui rendent compte régulièrement à ses actionnaires, pourtant on ne connaît même pas les actionnaires de cette SA. Ainsi onze monarques ont donné onction et leur bénédiction pour que je mène à bien les destinées de la Panthère. Le président du comité de normalisation continue à torpiller le dossier alors que la LFPC nous a donné tous les documents et nous a demandé d’avancer. Les joueurs attendaient pour jouer, mais ils ont été bloqués par la délivrance des licences. Ils ont dit qu’ils vont prendre leurs responsabilités, j’attends qu’ils le fassent.
Etes-vous prêt à aller à un consensus ?
Je ne veux même pas être président, ni PCA. Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas mon souci. Mon souci c’est Panthère. A « Ndé jeunesse vacances », j’ai dépensé 86 millions F CFA. Etait-ce pour gagner ou pour être quoi ? Rien du tout. C’est pour le bien de tous, c’était pour le bien du football. Il faut que les gens retiennent que le football ne peut pas fonctionner sans argent. Si quelqu’un comme Monsieur Happi apprend que quelqu’un qui veut mettre 200 millions F CFA dans le football et qui joue au guignol, là alors je suis déçu. J’ai proposé le consensus en demandant si ceux qui veulent absolument le poste peuvent se retrouver dans Panthère. J’ai demandé qu’on propose trois personnes par groupe ; tout sauf madame le Maire Ketcha Courtèss, vu que c’est une usurpatrice. Elle est poursuivie pour faux et usage de faux. Elle est venue à la Ligue avec ses faux documents, elle a voulu tromper la vigilance de la LFPC. Je suis venu à cette réunion parce que je respecte le gouverneur de l’Ouest. Je ne traite pas avec les gens qui font du football. Elle a été déboutée à la LFPC et s’est retournée vers le président de la Fecafoot. Madame Ketcha a des accointances que tout le monde connaît avec Dieudonné Happi et tout le monde le sait.
Que feriez-vous si en fin de compte, on donnait raison à la faction adverse ?
Je demande quel genre de raison. Il y a une assemblée générale qui a pris des résolutions. On ne fabrique pas de décisions. Ils ont voulu lui parler de SA et je lui rappelé qu’il a donné des licences à un Canon SA. Ils ont donné des licences à un Canon SA, au détriment de Canon SA d’Ateba Yené. Ils ont voulu parler des termes de droits de l’Ohada. Je leur ai rappelé qu’ils ont affaire avec quelqu’un en stratégie d’investissement, un économiste. Donc qu’on ne vienne pas nous embrouiller avec le mot SA ou pas SA. On parle d’une association ; le football est une histoire d’argent, c’est un vecteur créateur d’emploi ; on ne doit pas donner le football entre les mains des mendiants et des voleuses. Je pèse bien mes mots et j’ai mes preuves. En quatre ans, cette dame n’a jamais rendu compte à qui que ce soit. Les joueurs qu’elle a à Bangangté ne sont même pas salariés. Si on parle de professionnalisme ça veut dire que les joueurs sont payés de janvier à décembre. A ce jour, quelle est l’équipe qui le fait en dehors de Coton Sport ? Ayez pitié de ces enfants qui ont besoin d’émerger. Pour cela, ils ont besoin des mécènes, des gens qui ont des moyens à mettre dans l’équipe pour la faire rayonner. On n’a plus une équipe fanion brillante parce qu’il n’y a pas des gens qui sont là pour encourager les enfants à jouer. Cela suppose mettre les moyens à leur disposition. Ce n’est pas de la briqueterie. Il faut arrêter le bricolage. Si vous voyez un comité de normalisation qui se déplace pour venir régler un petit détail sur la Panthère du Ndé, vous allez voir ce qu’il va se passer avec les élections au niveau des ligues régionales. S’il commence comme ça, veut dire qu’il ne va jamais en finir. Il faut savoir trancher, il faut savoir la raison. Il y a 13 chefs supérieurs dans le Ndé, et là onze ont donné leur onction. Parce qu’une dame se lève insulte tout le monde, toute la République, le comité de normalisation se déporte à Bafoussam. Le préfet du Ndé a dit que ça ne pouvait pas se passer chez lui parce qu’il avait déjà présidé l’assemblée générale qui a abouti à des résolutions imposables à tous et devant être appliqués. S’il venait à Bafoussam, ça devait prouver qu’il se renie. On est dans un pays de droit. Monsieur Happi qui est avocat, je ne sais pas s’il était un brillant avocat. Si c’était le cas, je suis vraiment déçu. Tout est entre les mains de monsieur Dieudonné Happi, il fait comme il veut. Nous attendons les licences. Nous les avons mis en ligne. Jusqu’à la dernière minute mardi dernier, nous étions sûrs qu’il devait libérer ; mais il manigance des histoires, il sait pourquoi il l’a fait.
Propos recueillis par GT