L’entraineur d’Unisport du Haut-Nkam n’a pas apprécié l’heure à laquelle la Ligue a programmé sa rencontre face à Union de Douala en match comptant pour la 7e journée de Ligue 1.
La décision de la Ligue du football professionnel du Cameroun (Lfpc) de programmer des matchs du championnat à 13h 30 ne satisfait apparemment aucun acteur du football camerounais. Après la frustration de Joseph Ndoko, l’entraîneur de Aigle Royal de la Menoua, lors de la deuxième journée, le technicien serbe, de Unisport du Haut-Nkam a exprimé le même ras-le-bol dimanche dans le chaudron du Stade de la Réunification.
Au terme de cette rencontre qui s’est achevé sur un score de parité (0-0) l’encadreur technique du club du Haut-Nkam a été outré par cette programmation. « Je ne veux pas parler du match parce que je crois qu’aucune des deux équipes n’a démontré son vrai niveau de jeu. Est-ce que c’est normal de jouer un match à Douala sur une pelouse synthétique à 13h 30 », s’interroge Jovanovic Sinisa.
Selon ce technicien de football, ces matchs auraient pu se jouer au stade de Limbe ou de Buea, et à des heures appropriées. « Les supporters sont là pour voir du beau spectacle, un beau football. Le plus important n’est pas de gagner, mais de produire un beau jeu », dit-il.
Si ces techniciens de football accusent la Ligue, chargée de la programmation, l’équipe du général Pierre Semengue de son côté tient pour responsable les présidents de club. Selon la Ligue, les dirigeants de club pour des raisons financières se sont opposés à la proposition du président de la Ligue de suspendre les matchs au stade de la Réunification de Douala. « On comprend le problème de ces entraîneurs. Le président de la Ligue avait pris une résolution en début de saison pour que les matchs de Douala se jouent dans le Sud-ouest jusqu’à la réhabilitation du stade, mais les présidents de club ont refusé. Ils pensent qu’ils perdront une partie de leurs supporters en plus des charges financières que cette délocalisation devait entrainer », explique le responsable de la Communication de la Ligue, Richard Tong. En attendant, que les deux parties s’accordent sur un horaire approprié, le développement du football camerounais continue à en payer le prix.