Jean-Baptiste Bisseck, contrairement aux autres entraîneurs qui ont été limogés, a choisi de quitter Canon de Yaoundé, au moment où les résultats du club sont plutôt encourageants. Le coach l’a fait en beauté, après la victoire de son équipe ce dimanche, 3 buts à 1 face à Renaissance de Ngoumou. « Ce n’est pas facile de quitter le Canon. Mais je dois partir. Il n’a pas été facile de convaincre les dirigeants de mon départ. Mais, je ne tourne pas complètement le dos à Canon. Je suis un enfant de Canon », a t-il déclaré ce dimanche au stade Ahmadou Ahidjo.
Sur les causes de son départ, il explique : « c’est pour des raisons personnelles. Je dois repartir en France. J’ai ma famille là-bas où je dois refaire un recyclage, car on travaille, comme vous le savez, pour progresser. Je remercie énormément, les dirigeants de Canon qui m’ont permis de travailler, malgré toutes les difficultés. On est des sportifs. C’est plus qu’un challenge. C’est ça la vie et il faut aller jusqu’au bout. Avec le courage, il ne faut jamais désespérer. Je dis aussi merci à tout le monde, même à vous les journalistes, parce que beaucoup m’ont soutenu dans des moments difficiles. Aujourd’hui, Canon mérite d’être là où il est ».
Sur sa prochaine destination, Jean-Baptite Bisseck parle plus du soutien qu’il a eu à Canon dans le cadre de son travail et de l’avenir de Canon. « J’ai parlé de recyclage, mais plus pour des problèmes personnels. Je ne veux pas qu’on polémique là-dessus. Il faut être clair. Les dirigeants de Canon, avec à la tête cette dame, la Pca (Céline Eko, ndlr), qui m’a beaucoup soutenu sans oublier d’autres dont je ne citerai pas les noms. Mais, je ne peux pas oublier M. Nyassa Soleil, qui ne me connaissait pas et qui m’a présenté chez madame Céline Eko pour que j’essaye de démontrer quelque chose. Ils ont cru en moi. Aujourd’hui, je pars avec les larmes, parce que c’est pour des raisons personnelles. Le staff qui va continuer le travail va continuer à avoir mon soutien. J’ai d’ailleurs confiance en ceux qui sont là (Kisito Eloundou et Narcisse Tinkeu, ndlr). Et je l’ai toujours dit, que Bisseck soit là ou pas, que Canon puisse continuer. Ceux qui sont là ont aussi des qualités pour mener à bien cette mission. Et je vous dis bien, nous avons des objectifs que nous nous sommes fixés et même en mon absence les autres vont mener à bien cette mission de se qualifier pour la compétition africaine ».
Et lorsqu’on évoque l’Union sportive de Bitam, un club gabonais, où François Omam Biyick, son mentor, a été recruté, il répond : « Ça veut dire que quelque part on reconnaît quand même qu’il y a un jeune Camerounais qui a des qualités, qui sait faire quelque chose. Et certaines personnes ont le courage de lui faire confiance pour qu’il essaye de faire ce qu’il doit faire avec beaucoup d’entrain. A partir de là, ça peut vous ouvrir les portes ». Des sources proches de cet entraîneur indiquent que même s’il a sa famille en France, qu’il s’en va voir, il serait effectivement sur la route du Gabon où il devra travailler avec l’ancien entraîneur national-adjoint des Lions Indomptables du Cameroun, qui a signé un contrat avec Us Bitam, la championne en titre du Gabon. Jean-Baptiste Bisseck est arrivé au Canon en début décembre 2012, en provenance de Cosmos de Bafia, qu’il a, en une saison sportive, hissé de la D2 régionale du Centre en Mtn Elite Two.
Antoine Tella à Yaoundé