Le joueur de 23 ans est la révélation du tournoi interpoules. Il a réussi l’exploit d’inscrire 7 buts dont deux triplés, respectivement face à Union sportive d’Abong-Mbang et Dynamique Fc. Et un but dimanche dernier, devant Unisport de Bafang. De quoi aborder la D1 avec beaucoup d’optimisme.
Camfoot.com: Vous avez été d’un grand apport dans la montée en D1 de Caïman de Douala. Qu’est ce qui a été à l’origine de votre réussite à la pointe de l’attaque ?
Eric Yopa: Je suis fier d’avoir contribué à faire monter une équipe en première division. C’est une immense joie. Cela n’a pas été facile. Mes coéquipiers et moi, avons tenu jusqu’à la fin. Un clin d’œil particulier à nos camarades entraîneurs suspendus, qui ont contribué pleinement au succès de toute l’équipe. Les supporters aussi nous ont soutenu tout au long de cette compétition. A chaque rencontre, nos fans ont pris le risque sur la route, de partir de Douala à Yaoundé, rien que pour nous. Très sincèrement, je leur tire mon chapeau. Je leur dédie cette victoire. C’est grâce à leur soutien moral que nous avons surmonté les étapes difficiles.
Camfoot.com: Comment expliquez-vous les flottements dans votre surface de réparation en première manche ?
Eric Yopa: Nous avions mal négocié la première mi-temps parce que nous étions sous pression. En seconde manche, Caïman a su exploiter les espaces. Nous avions quelques joueurs suspendus pour cette rencontre. De nouveaux pions ont été injectés dans le jeu. C’est, ma foi, ce qui justifie ces petits flottements que vous avez notés. Il leur a fallu du temps pour s’adapter et en deuxième mi-temps, ils ont su resserrer les boulons.
Camfoot.com: Trois buts face à Union d’Abong-Mbang, un devant Unisport et trois autres devant Dynamique Fc de Ngaoundéré, peut-on dire que vous êtes devenu un buteur de race ?
Eric Yopa: Je suis vraiment fier que vous fassiez la remarque. Tout au long de ce tournoi, j’ai été présent dans la surface de réparation. Pour ce match face à Dynamique, je ne m’étais jamais senti aussi libre dans la surface. Même lorsque nous étions menés en première mi-temps, je n’ai jamais douté. Seulement, faudrait surtout pas l’oublier, je n’y serai pas parvenu sans le concours franc de mes coéquipiers. C’est surtout grâce à leur contribution que j’ai pu marquer des buts. A chaque rencontre, ils se sont montrés généreux envers moi. Alors que le gros du travail était fait, je n’ai fait que pousser ces ballons au fond des filets.
Camfoot.com: Votre itinéraire reste pourtant à ce jour très flou…
Eric Yopa: Comme tous les jeunes footballeurs qui rêvent de se faire un nom, j’ai débuté ma carrière lors des jeux scolaires. C’est à partir du lycée que les responsables du Pari mutuel urbain camerounais, le Pmuc sporting club de Douala notamment, se sont intéressés à moi. Il y a environ six ans, nous sommes arrivés en demi-finale de la coupe du Cameroun. De là, j’ai été transféré il y a trois ans dans ce club mythique qu’est le Caïman.
Camfoot.com: Après les interpoules, comment entrevoyez-vous les lendemains avec Caïman de Douala ?
Eric Yopa: Je ne peux pas lire l’avenir. Je suis là, encore sociétaire de Caïman. Je ne louperai pas l’occasion si d’aventure les portes du professionnalisme venaient à s’ouvrir. Mais, je ne me précipiterais pas dans l’inconnu. A 23 ans, j’ai le temps de réfléchir avant de prendre la bonne décision. Je ne me fais non plus de souci pour Caïman. C’est une équipe qui regorge de beaucoup de jeunes talents. Le défi qu’il faut relever maintenant, c’est de garder cet effectif très prometteur. Et pour cela, il faut savoir mettre les joueurs à l’aise, s’assurer qu’ils ont le minimum. Quant à savoir si Caïman a les moyens pour réussir ce challenge, tenir la dragée haute en première division, allez le demander au président.
Entretien mené par Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé