Les préparatifs des Interpoules 2006 vont bon train à Maroua. Les organisateurs mettent la dernière touche et souhaitent en faire une fête populaire. Nous avons rencontré Mr. Alioum Alhadji, qui dirige les opérations.
Camfoot.com : Monsieur le coordonnateur, quel bilan pouvez-vous faire de l’état des préparatifs des interpoules à l’issue de la séance de travail que vous venez d’avoir avec les membres des différentes commissions?
Alioum Alhadji : Rendu à ce jour, je peux affirmer que la ville de Maroua est fin prête pour accueillir les interpoules; prête sur tous les plans. Il n’y a pas à s’inquiéter. Maroua qui est une ville touristique dispose des infrastructures d’hébergement fiables. Au niveau du stade municipal, nous nous sommes attelés à résoudre les problèmes qui existaient auparavant. Je fais allusion à la cabine de reportage, l’amélioration de l’aire de jeu, la disponibilité du courant électrique, de l’eau et même le téléphone sera désormais disponible au stade. La réfection des bancs de touche est également prévue. Il faut noter surtout que ces réalisations seront faites pour servir aussi après les interpoules. Nous avons opté de jouer les cartes de la pérennisation des acquis.. Quant au volet sécurité, il n’y a pas de craintes à se faire. Une réunion s’est tenue avec les autorités administratives à ce propos et tout est pour le mieux. C’est dire que les différentes commissions se sont mises vraiment à l’œuvre. Elles ont travaillé pour que tout soit à point.
Camfoot.com : Parlant de sécurité et d’hébergement, il nous est revenu que le représentant du Nord-Ouest logeait au quartier. Qu’en est-il exactement?
Alioum Alhadji : C’est vrai, nous avons constaté que le club Bali United a déposé ses valises dans un domicile privé contrairement aux directives de la commission d’hébergement qui voudrait voir les clubs loger dans des hôtels de la place. Ici il est question de se mettre dans un cadre sécurisant. Et d’ailleurs la fédération a demandé que toutes les équipes qui participent aux interpoules logent dans des hôtels, compte tenu des contributions versées par les partenaires et cela vise justement à mettre les clubs dans un certain confort et une sécurité propice à l’émulation. Seulement Bali United refuse de respecter les directives. Le club affirme que ses joueurs sont bien à l’aise là-bas et qu’ils ne peuvent déménager, de peur de briser le moral des joueurs. Nous avons pris bonne note et avons fait un rapport à la hiérarchie.
Camfoot.com : Il se dit aussi, monsieur le président, que les commissions techniques d’organisation travaillent sans aucune ressource…
Alioum Alhadji : C’est vrai; mais face à cette situation, j’ai fait comprendre aux uns et autres lors de la dernière réunion, que les principaux moyens sont d’abord d’ordre humain, et le reste vient après. Il faut avouer que les ressources allouées par la fédération pour l’organisation d’un évènement aussi grand que les interpoules, sont insuffisantes. Sur un budget de 38 millions, seulement 2 millions deux cent mille ont été versés à la poule, ce qui est insignifiant. Cependant, nous sommes en train de voir avec la fédération bien sûre comment les augmenter.
Parallèlement toutefois, nous avons sollicité le concours des partenaires locaux pour nous venir en aide. Certains ont bien accepté de contribuer à la réussite de l’évènement.
Camfoot.com : Et dans tout ça, quelle est la place réservée aux populations locales ?
Alioum Alhadji : Une place bien importante certainement. Nous envisageons associer les populations à ce rendez-vous sportif, pour qu’elles deviennent finalement une véritable fête sportive. Ainsi, il y aura un aspect culturel à découvrir. Nous sommes bien une province touristique et c’est tout le Cameroun pratiquement qui va se déporter à Maroua. Ce volet culturel permettra donc de faciliter le brassage des peuples, ça c’est important. N’oublions pas non plus ce que cela peut rapporter comme entrées financières sur le plan local.
Camfoot.com : Par rapport à l’édition des interpoules de 1999 co-organisée avec le ville de Garoua, quelles sont les innovations à espérer ?
Alioum Alhadji : Les interpoules de 1999 et celles que nous abriterons dans les tous prochains jours diffèrent complètement. D’abord, il n’y a pas les mêmes moyens. Ici les gens ont vraiment la volonté de travailler, la décentralisation de l’organisation de la compétition est une bonne chose. Ce n’était le cas auparavant. La délégation en charge de l’organisation venait de Yaoundé. C’est donc une grande première que les locaux participent par eux-mêmes à cette fête. Et l’autre innovation qui n’est pas des moindres, c’est la publication d’un journal spécial des interpoules pour ce qui concerne la sous poule de Maroua.
Propos recueillis par Bruno Patchoaké