Candidat au poste de président d’Aigle Royal de la Menoua, il s’est plutôt vu désigner 1er vice-président sous l’ombre de son challenger Samuel Dongmo. Loin de se satisfaire de son entrée au bureau exécutif, il soutient que toutes les décisions qui découlent de la session du conseil d’administration tenue dimanche 17 décembre 2017, ont été prises sur des bases arbitraires. Pour lui, le plus important est mise en place de bases solides avant toute chose.
Quelle est votre réaction après la session du conseil d’administration d’Aigle Royal de la Menoua ?
Nous sortons d’une session du conseil d’administration qui me donne un goût d’inachevé. Je ne saurai dire que je suis satisfait parce que les idées et le projet que voulions apporter n’ont pas été pris en compte. Et nous avons assisté à ce conseil parce que nous aimons tellement Aigle Royal de la Menoua. Tout ce qui a été décidé là-bas, nous avons accepté au nom de la paix et pour la gloire de l’équipe.
Avez-vous été consulté lors du consensus qui a abouti à votre promotion au poste de 1er vice-président ?
Je dois avouer que j’ai moi-même été surpris que l’on parle de consensus. C’est vrai que le préfet de la Menoua que je remercie grandement avait souhaité vivement que nous trouvions une solution à la situation tendue à Aigle sur la base d’un consensus pour éviter que Aigle ne se retrouve dans la même situation que certains clubs mythiques que nous connaissons. Mais je peux dire que si je suis dans cette liste, c’est parce que j’ai opté pour la paix. Toutefois j’insiste sur le fait que je n’accepterai définitivement cette décision que lorsque les statuts seront refaits, et quand la société anonyme sera mise sur pied. C’est tout cela qui permettra que concrétiser le projet que nous avons pour Aigle Royal de la Menoua. Il ne s’agit pas de venir applaudir des décisions qui viennent sur des bases arbitraires, mais il s’agit de définir une feuille de route et mettre en place une société anonyme qui viendra financer cette feuille de route pour permettre à Aigle Royal de devenir un club véritablement professionnel et par conséquent, de se mettre debout définitivement.
Il a été entre autres décidé lors de ce conseil d’administration, la révision des statuts. Quels sont les points à soustraire et ce qu’il faut augmenter dans les statuts actuels ?
L’ancien statut que j’ai parcouru permettait à une partie des fils de la Menoua de se sentir concernée. Du point de vue de son élaboration, il ne prenait pas en compte un certain nombre de choses. C’était un statut qui ressemblait à celui d’une association ordinaire et non d’encadrer un club de football professionnel. Les statuts qui sortiront des travaux de la commission créée à cet effet, devront tenir compte, l’aspect club de football professionnel et définir à chaque niveau, les rôles de chacun. Et que la société anonyme que nous appelons de tous nos vœux, puisse avoir sa place dans ces statuts pour permettre que le club se développe comme nous souhaitons de par le projet sportif que nous avons émis.
Pendant le conseil, une levée de fonds a été faite dans l’optique d’engager la préparation efficace de la nouvelle saison. Et on s’est rendu compte que vous n’avez pas contribué. Qu’est-ce qui justifie votre réticence ?
Ma réticence est fondée. Parce que j’ai dit aux conseillers que je souhaitais qu’on cotise pour un objectif. Je considère comme de la navigation à vue le fait de cotiser pour cotiser. Parce que je pense qu’un club de football professionnel se fixe des objectifs en début de saison et a un projet. De telle sorte que lorsqu’on vote un budget, que ce soit pour soutenir les objectifs que l’on s’est fixé sur le plan sportif et autres. Il me souvient qu’à un moment donné, j’avais émis des idées ; concrètement j’avais fait des propositions pour doter le club d’une somme d’argent à savoir 16 millions Fcfa à titre d’emprunt à taux non remboursable. C’était pour permettre au club de se mettre sur pied, d’acheter des joueurs ; bref de mettre en place, une équipe compétitive. Mais cela n’a pas été accepté. Je ne comprends pas aujourd’hui que l’on se mettre à cotiser sur la base de rien. Nous voulons mettre de l’argent à Aigle, mais pas n’importe comment. Ça doit se faire sur la base d’un projet, d’un plan traçable. Je ferais ne de cotisation que lorsque la société anonyme sera mise sur pied. On nous a donné un mois pour le faire. J’attends.
Interview réalisée par Gaël Tadj, à Dschang