Grand, costaud, athlétique, combatif, collectif, voilà les qualités que le staff technique de l’Aigle Royal de la Menoua trouve en Friday Eze Emeka. Depuis le début de la saison 2016 de la Ligue I camerounaise, il est aligné à la pointe de l’attaque. Et à chaque fois, les entraîneurs de l’équipe adverse sont obligés d’ajuster leurs défenses en lui collant deux « gardes du corps ».
Comme l’indique Rodrigue Fodop, un des adjoints de l’entraineur principal, « il a une capacité phénoménale à créer des occasions de buts. Il sait servir de pivot à ses coéquipiers sur les balles aériennes. Au sol, il conserve bien le ballon et sait aller vers l’avant. »
Après sept matches disputés, l’attaquant nigérian n’a cependant pas encore marqué, en dépit de nombreuses occasions, comme ces deux face à face manqués contre Unisport du Haut Nkam, à la 4ème journée. « J’ai tout fait pour marquer, mais je ne suis pas une réussite. Je tire pourtant dans les buts. J’ai des occasions. Par la grâce de Dieu, je vais marquer. Et quand mon compteur va se déclencher, les choses vont s’accélérer. Cela s’est souvent passé comme cela pendant les saisons précédentes. »
Après la défaite contre la Panthère sportive du Ndé, l’Aigle Royal de la Menoua a beaucoup travaillé devant les buts. Emeka compte ouvrir son compteur contre New Star de Douala, à l’occasion de la 8ème journée. « Je sais que l’équipe va jouer sur du gazon synthétique. C’est une bonne chose. Parce que la pelouse se meilleure que celle de Dschang. Cela correspond à notre style de jeu, puisque nous posons le ballon », indique-t-il.
En 2016, Friday Eze Emeka a 20 ans. Né à Lagos, nigérian de nationalalité, c’est en 2013 qu’il arrive au Cameroun. Il dépose ses valises à Mbanga et joue au sein de l’académie de football de cette ville. En 2014, il rejoint Oxygène de Mfou, club de deuxième division régionale dans le Centre. Il ne joue cette année là qu’une partie de la saison et termine tout de même butteur de la D2 régionale du Centre avec 11 buts. En 2015, « je reste à Oxygène. Mais je suis agacé par les perturbations que connaît le championnat dans le Centre. Mais à la fin, je dispute la finale des barrages. Je termine comme meilleur joueur de ces barrages. »
En 2016, celui qui arbore le dossard « 6 » depuis le début de la saison joue en Ligue I pour la première fois. « Je dois prouver que je mérite de jouer à un haut niveau. Cela passe par de bonnes performances avec Aigle Royal de la Menoua. Pour moi, c’est un passage. Car, je rêve d’aller dans un club qui est un d’un cran au dessus, que ce soit en Afrique du Nord ou en Europe. C’est la logique normale de la progression. Je n’ai qu’à continuer de travailler et Dieu fera le reste », précise-t-il. Quant à l’équipe nationale nigériane, « je sais que le niveau est très élevé au Nigéria. Il y a beaucoup de joueurs de bon niveau. Vous savez que le championnat nigérian est professionnel. Mais ce serait déjà bien de faire des apparitions avec les moins de 23 ans. Après, on verra. Chacun a son histoire. Je sais que Georges Weah est passé par le Cameroun avant d’exploser en Europe. Pourquoi pas moi aussi ? », Professe-t-il. Cela commence par un bon visage face à New Star le 20 mars 2016 à Douala.
Hindrich ASSONGO
(Département de la communication et du marketing de l’Aigle Royal de la Menoua)