Le volet sécurité, est visiblement ce qui intéresse le moins les responsables en charge du stade municipal de Bandjoun. La saison dernière, les matchs de Ligue 1 et 2, programmés dans ce stade se sont joués sans les forces du maintien de l’ordre. Parfois avec un seul gendarme. En dépit de cela, les actes de violence n’ont pas été enregistrés jusqu’au terme de la saison. Un heureux dénouement à mettre à l’actif des supporters de Fovu club de Baham et ceux de Feutcheu Fc de Djiko qui ont toujours su garder leur sang-froid, malgré quelques frustrations.
Ce mercredi 3 février 2016, Fovu-Matelots se sont donné rendez-vous dans ce stade à l’occasion de la première journée du championnat national Ligue 2. Cette rencontre se joue dans un contexte marqué par une descente controversée du club de la grotte sacrée. Inévitablement, la colère doit être de la partie. Mais Tocka Kietchemen, l’abrite désigné pour diriger la partie, ne fait rien pour éviter d’attiser cette colère. Ses décisions pour la plupart, suscitent des mécontentements. Certains supporters de Fovu le soupçonnent de vouloir favoriser les matelots de Douala. Jusque-là, ils sont calmes, puisque leur club mène (1-0).
A quelques minutes de la fin de la rencontre, Tocka Kietchemen estime qu’il y a une faute dans la surface de Fovu, par conséquent penalty. Matelots profite donc de cette occasion pour rétablir l’équilibre (1-1). A la fin du match, quelques supporters de Fovu, noirs de colère, descendent dans la main courante dans l’intention d’en découdre avec l’arbitre. Malheureusement, l’homme en noir n’a personne pour aller à sa rescousse. Car le gendarme singleton a brandi comme prétexte qu’il « est venu assister au match et non au travail », pour se glisser comme un silure. Tocka Kietchemen se retrouve à la merci des supporters. Heureusement, les joueurs du club de Baham parviendront à convaincre les furieux de laisser l’arbitre. Ce qui permettra à Tocka Kietchemen de se réfugier dans les vestiaires. Mais, il aura eu chaud.
Gaël Tadj