Au-delà du score de la partie, ce choc de la troisième journée a été marqué par la piètre performance du corps arbitral, qui s’est illustré par ses nombreuses approximations.
« Espèce de stagiaire », « où avez-vous trouvé cet arbitre ? » ainsi s’exprimaient les supporters du Tonnerre de Yaoundé à la mi-temps du match contre Foudre. Même scénario à la fin du match, où l’on a un instant craint des débordements et des violences à l’encontre du corps arbitral. Il faut dire que compte tenu de ce qu’ils ont montré, les arbitres ne sont pas particulièrement à féliciter.
Sur le plan du jeu, les fans du TKC reprochent au corps arbitral sa partialité. Pour eux, l’arbitre central a oublié de siffler un pénalty pour leur équipe en première période, avant de ne pas hésiter à siffler un à l’encontre du TKC en deuxième mi-temps, cause de la défaite (1-0) du TKC. Le camp du TKC reproche aussi à l’arbitre de ne pas avoir sanctionné les joueurs de Foudre, très rugueux dans le jeu et qui se sont illustrés par de nombreuses charges irrégulières sur les joueurs du Tonnerre. En début de match, suite à un tir non cadré du capitaine Dikoume de Foudre d’Akonolinga, les capitaines des deux équipes sont venus réclamer le changement du ballon auprès du quatrième arbitre. « Ce n’est pas de ma responsabilité les a répondu ce dernier », les renvoyant auprès du central. « Le ballon est de mauvaise qualité, on ne peut pas jouer », justifiaient les deux capitaines auprès du central, qui a refusé de d’accéder à cette requête des deux équipes.
A la mi-temps, le public est venu exprimer son mécontentement devant toutes ces irrégularités en haussant le ton. Certains supporters du TKC ont même essayés de franchir le grillage de séparation du stade militaire, seul rempart entre eux et le trio arbitral. Pour d’autres fans de Tonnerre, la présence de Robert Depays, ex président de la Foudre d’Akonolinga à coté la table d’arbitrage n’est pas étrangère à la partialité du corps arbitral. « Je n’ai plus rien avoir avec la Foudre, je suis là car je fais partie de la commission chargée de la sécurité », a répondu ce dernier aux diverses provocations des supporters du TKC. Pour le superviseur du match, « les clubs doivent comprendre que la fédération est l’association de tous les clubs. Il est donc normal de retrouver des dirigeants de club à certains postes ».
Mais au-delà de ces polémiques, certaines attitudes des hommes en noir (dont nous n’avons malheureusement pas pu trouver les noms même en fouinant dans les documents officiels de la rencontre) laissent perplexes. Par exemple à 10 minutes de la fin du match, le camp du TKC désire effectuer un remplacement en faisant entrer le numéro 12 Mboa Achalle. Or, il se trouve qu’il y a déjà un numéro 12 sur le terrain en la personne de Fofou, ce que le 4ème arbitre aurait laissé passer sans la vigilance des journalistes présents à la main courante. Finalement Mboa entrera en jeu après avoir transformé son 12 en 2 avec de la bande collante. Autre exemple, à la question d’un confrère de connaitre le nom d’un joueur de TKC averti par le central, le 4ème arbitre répond qu’il ne sait pas et qu’il n’a rien noté. Selon lui, la poussière ambiante au stade l’a empêché d’identifier le joueur concerné.
En fin de match les supporters de Tonnerre sont outrés, mais le corps arbitral quitte le terrain sans violence. Pour le coach de Foudre Yahara Anourou, son équipe n’a pas bénéficié d’un arbitrage favorable. « Chaque fois qu’un équipe gagne, l’autre invoque toujours des irrégularités » a-t-il déclaré à notre micro. Du coté du TKC, ‘on préfère éviter la question devant les micros. « Si je parle, on va me traiter de mauvais perdant. Mais vous êtes des hommes et vous avez des yeux pour voir ce qui s’est passé », a confié Ekeh Adolphe.