La FIFA a décidé d’arbitrer le conflit entre un de ses associations membres, la Fécafoot, et la Ligue de Football Professionnel du Cameroun qui organise les championnats depuis 2011. Si personne ne comprend véritablement pas pourquoi la fédération insiste autant pour organiser cette édition des championnats, cette position suggère que l’instance que dirige Seidou Mbomba Njoya refuse d’appliquer la sentence du Tribunal Arbitral du Sport qui l’oblige a rétrocéder cette organisation à la LFPC.
Le Directeur des associations membres de la FIFA, Veron Mosengo Omba, s’est concerté avec les différentes parties dont le président Seidou Mbombo Njoya, le secrétaire général, Benjamin Didier Banlock, Albert Ayomba, le chef du département juridique qui représentent tous la Fécafoot, le Général Pierre Semengue, le président de la ligue. Quelques autres personnes étaient aussi représentées. On citera Joseph Pierre Batamack, un président de club et partisan de la Ligue, puis, Prosper Nkou Mvondo, lui aussi président de club, mais partisan de la Fécafoot.
Cependant, depuis le début de ce conflit, la FIFA n’a pas brillé par son impartialité telle que le suggère le courrier envoyé à la Fécafoot ui demandant de répondre aux allégations d’ingérence de la part de l’État du Cameroun. Malgré le décision de rétrocession de l’organisation des championnats de l’Élite à la Ligue, cette instance n’a jamais insisté pour que son association-membre respecte au pied de la lettre les termes de cette sentence.
Si le gouvernement a favorisé la médiation, la Fédération a tendu un piège au président de la Ligue lors du Comex, puis de l’assemblée générale qui a suivi. Dans un premier temps, il a insisté pour nommer de manière unilatéral un Secrétaire Général à la Ligue au mépris de la réglementation en vigueur, puis lui a intimé des ultimatums impossibles à tenir.
Et c’est sur ces bases que Seidou Mbombo Noya a décidé de retiré le mandat de gestion de la Ligue à la LFPC.
Sur l’application de bonne foi de la sentence du TAS, on ne se cache pas pour indiquer que cette décision a surpris. Pourtant, cela aurait été la dernière année que cette Ligue et ses dirigeants auraient gérés cette structure. Des élections en bonne et dû forme devaient se tenir après la fin de la saison. La Fécafoot est pressée d’en découdre et cela ne peut s’expliquer que par des contrats déjà sollicités et obtenus et dont la jouissance de la contrepartie financière aurait déjà été entamée.
L’arbitrage de la FIFA est donc bien attendue.