Les membres au four et au moulin samedi prochain pour la réforme de l’élite. Après six mois de séparation, les 168 membres de l’assemblée générale de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) vont se retrouver dans deux jours à Yaoundé, dans le cadre d’une rencontre ordinaire. Ces assises, précédées la veille par un conseil d’administration extraordinaire, seront essentiellement axées sur la réforme du championnat d’élite et la mise sur pied d’une D2 intermédiaire à dimension régionale.
Rappelons que cela fait vingt-deux ans qu’un club camerounais a remporté un trophée continental. En l’occurrence Canon de Yaoundé, vainqueur de la coupe des clubs champions en 1980. Jean René Atangana Mballa, secrétaire général de la Fécafoot que nous avons rencontré hier, lie cette méforme des champions et détenteurs de la coupe du Cameroun à plusieurs tractations malsaines qui ont cours dans notre championnat. Vers la 25e journée de la D1, a expliqué notre interlocuteur, et parfois même bien avant la compétition se scinde en trois groupes. A/ Le groupe des clubs qui luttent pour le titre et la deuxième place pour la CAF. B/ Le groupe de ceux qui ne sont ni relégables ni prétendants au titre. C/ Le groupe des relégables. Les manigances qui ont cours entre les uns et les autres faussent donc les résultats finaux.
Selon le secrétaire général de la Fécafoot, cette situation fait que le plus souvent l’on se retrouve à la fin de la saison avec un champion qui ne le mérite pas. Ce dernier à peine engagé en compétition internationale, se fait tôt éliminer. Il y a également le cas des clubs relégués en D2, alors qu’ils ne sont pas aussi plus mauvais que ceux qu’on a réussi à sauver. Si l’on ajoute à ce qui précède les pressions exercées sur les arbitres et l’insécurité dans les stades, la boucle est vite bouclée.
En somme, l’unique réforme sur laquelle vont s’appesantir les membres de l’assemblée générale de la Fécafoot a pour objectif de mettre sur pied une compétition pleine qui fasse table rase de tous éventuels tractations et arrangements. L’occasion pourrait ainsi être donnée aux clubs qui le méritent de remporter dans la lutte le titre de champion. Quant à ceux qui ne le méritent pas, ils se verront relégués en D2.
Globalement, la réforme propose une D1 en deux sous-poules de neuf équipes chacune. Les trois meilleures de chaque poule compétiront après une première phase des préliminaires dans une super-ligue pour l’acquisition du titre de champion. Les 12 clubs restants seront dans une sous-poule qui déterminera les quatre relégables. Il est à préciser que les douze clubs joueront leur championnat en aller simple ; les six meilleurs clubs en aller et retour.
Sur un autre plan, il est envisagé une D2 à dimension régionale qui n’a plus rien à voir avec une division nationale. De l’avis d’Atangana Mballa, » ce sera un championnat intermédiaire qui regroupera les deux ou les cinq meilleures équipes de chaque province. Une D2 relevée où tout le monde n’aura plus l’occasion de rencontrer tout le monde « . Au terme de la saison, les quatre meilleurs clubs accèderont en D1.