Douala a été le principal point chaud lors de la dernière saison de campagne pour les postes électifs à la Fécafoot. Fief de David Mayebi, l’un des anciens hommes forts du régime Iya, devenu par la force des choses son opposant les plus farouches, il maîtrise toutes les rouages du football au Cameroun. L’on se serait attendu à ce que la mayonnaise prenne entre les membres du comité de gestion et l’association des footballeurs que dirige David Mayebi. Mais le constat est clair: La guerre est ouverte.
Que s’est-il passé justement?
En Octobre 2013, un comité provisoire de gestion a été installé à la tête de la ligue régionale de football du littoral. Entre autres affaires urgentes, il fallait organiser neuf journées de championnat pour permettre aux clubs de la région de participer aux interpoules, trois journées de la coupe du Cameroun en deux semaines pour permettre la continuation du processus qui s’était arrêté, tout cela en moins de cinq semaines.
Une disposition des textes des ligues régionales précisent qu’avant la dernière journée, tous les contentieux des journées précédentes doivent être apurés.
Dans le cas précis de cette ligue qui avait des problèmes de calendrier, et de multiples cas litigieux, le Comité Provisoire a décidé de poursuivre la compétition, quitte à légiférer plus tard. C’est donc le nœud principal du problème.
Cinq clubs ont décidé de protester et ainsi ils ont refusé de livrer le dernier match de la saison. La sanction a été immédiate selon les textes de la fédération: une rétrogradation de deux divisions pour les clubs concernés et une suspension des dirigeants pour une durée de cinq ans.
Cette décision va envenimer les choses d’autant plus que les dirigeants suspendus sont ceux qui tiennent tête depuis des années au Secrétaire Général de la Fédération, Tombi A Rocko Sidiki et sont des proches de David Mayebi. Tombi a t-il donc trouvé la faille qu’il cherchait depuis des années pour mettre sous éteignoir le clan Mayebi et se paver la voie royale à la Présidence de la Fécafoot? Plusieurs observateurs le jurent.