Ils sont administrateurs de la Fécafoot depuis plusieurs années. Dans le cas de Seidou Mbombo Njoya et Alim Konaté, cela va faire bien plus de quinze ans d’expérience chacun. Mais si vous pensez que les reflexes de bons gestionnaires s’acquièrent avec la durée, vous pouvez peut-être m’expliquer ceci. Astres de Douala, même avant le début de la saison a obtenu justice devant les manipulations continuelles de notre fédération; mais au lieu d’embrasser la décision, Alim Konaté et ses collègues ont décidé de ne pas donner suite à la décision de justice.
Idem pour New Stars de Douala qui a décidé de suspendre ses activités en attendant l’exécution de la sentence judiciaire qui lui donne d’évoluer en cette saison sportive en Elite One. Devant le refus de la Fécafoot de ne pas exécuter la décision de justice, New Stars refuse de participer aux joutes de Elite Two. Plus dociles, Astres avait accepté de jouer les matchs en Elite Two cette saison.
Mais voilà, le Comité Technique Transitoire que dirige Alim Konaté a décidé d’octroyer une des places de montée à Astres de Douala, question de réparer le préjudice qu’il a encouru.
En réalité, et selon toute vraisemblance, même sans cette décision, il y a de fortes chances que Astres serait parmi les équipes qui devaient prendre l’Ascenseur en fin de saison pour l’Élite One. Tenez: en neuf matches seulement, le club a amassé cinq victoires et une seule défaite. Avec cinq matchs de moins, il est bien sûr huitième du classement, mais avec seulement six points de moins que le leader.
Au delà de tout, c’est cette capacité sans aucune gêne qu’ont les dirigeants du football camerounais à refuser de respecter des décisions de justice.
On peut aussi logiquement se poser la question sur les raisons qui ont motivé une telle volte-face et les implications que cela pourrait entraîner puisqu’en sachant à l’avance que, quelque soit son comportement dans les prochaines rencontres, le club prendra l’ascenseur, cela ne risque t-il pas de tuer l’enjeu et de laisser une apparence de tricherie chaque fois que Astres tombera au combat ?
Déjà, ils ont confié le football jeune à des hommes qui vont en même temps mettre en place des règles pour réguler l’activité, mais aussi s’assurer d’avoir des retombées puisqu’ils ont chacun aussi des académies. Déjà il y a des grincements de dent puisque les régulateurs, et donc les l’arbitres, sont en même temps des adversaires sur le champ de la compétitivité.
L’on risque pleurer éternellement le règne de Mohamed Iya.