La direction technique nationale de football du Cameroun a publié la liste des entraîneurs habilités à manager les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Désormais, même dans les ligues régionales de football et les centre de formation par catégorie, il faudra avoir un certain niveau pour entraîner. Nous avons rencontré le directeur technique national-adjoint pour en savoir plus. Interview.
La direction technique nationale vient de publier la liste des entraîneurs habilités à manager les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Quel est le but visé par cela ?
La direction technique nationale à travers la politique technique nationale, a décidé de réglementer la fonction d’entraîneur au Cameroun. Hier, n’importe qui pouvait être entraîneur d’un club. On pouvait prendre un cousin, un grand frère ou un petit frère et placer à la tête d’une équipe de première division et il pouvait exercer sans souci. Le problème est que ces entraîneurs n’étaient pas formés, ni recyclés et il n’y avait pas d’ordre. Nous avons décidé de mettre de l’ordre dans la profession. Aujourd’hui, nous respectons le règlement des compétitions, parce qu’il indique clairement qui doit entraîner où. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années déjà, nous sortons ces listes d’entraîneurs qualifiés
N’y a-t-il pas eu de couacs cette fois-ci comme l’année dernière ?
Les années passées, il y a eu quelques couacs. Mais, ces derniers temps, les entraîneurs ont compris qu’il fallait se former, se recycler et à ce jour, la majorité d’entraîneur se trouve dans cette liste. C’est la raison pour laquelle il y a moins de grincements de dents.
Et quelles sont les catégories de ces entraîneurs par niveau de championnat ?
Peut entraîner en Ligue 1 les entraîneurs titulaires d’une licence A fédérale ou d’une licence A Caf. Et ne peut être des adjoints que les entraîneurs ayant le même niveau. Ceci parce que les entraîneurs principaux sont comme des managers et sont régulièrement sollicités dans les réunions de club, sur beaucoup de choses et nus avons pensé que leurs adjoints devraient être autant compétents pour palier à leur absence sans problème.
Et quel diplôme faut-il pour entraîner en Ligue 2 ?
Pour entraîner une équipe qui prend part au championnat de Ligue 2, il faut être titulaire de la licence premier niveau ou de la licence B Caf. Nous avons un peu ouvert à ce niveau et les adjoints peuvent être recrutés parmi les entraîneurs titulaires de la licence B fédérale ou de la licence C Caf.
On constate que cela concerne uniquement les championnats professionnels …
Nous sommes allés plus loin cette année. Pour entraîner une équipe de ligue régionale et les structure de formation, nous avons stratifié et tout est clair. Pour entraîner les juniors, les cadets au centre de formation, tout est clair. Tout a été réglementé et chaque entraîneur devra fonctionner à sa place.
On a vu des situations la saison dernière où des entraîneurs ont managé des clubs de Ligue 1 lors des matchs à partir des gradins, parce qu’ils n’ont pas de diplôme. Est-ce qu’on ne verra plus ce genre de chose ?
Nous avons publié cette liste tôt pour permettre aux présidents de clubs de choisir dans le panel qui correspond à leur niveau. Par exemple un président de club de Ligue 1 doit choisir son entraîneur dans le panel de ceux qui ont la licence A fédérale ou la licence A Caf. Si un président choisit de recruter un entraîneur qui n’a pas la qualification, ce qui est sûr, ils vont fonctionner à partir des gradins. Notre rôle est de contrôler que ce soit respecté et la Fédération a mis sur pied un mécanisme qui permet le contrôle judicieux des recrutements et du respect scrupuleux de ces textes.
On a vu des présidents de clubs limoger leurs entraîneurs et se faire manager par les préparateurs des gardiens de buts lors des matchs. Comment allez-vous gérer cela ?
Chaque fois qu’une équipe joue au petit malin comme vous décrivez, on demandait aux arbitres de retirer la licence de cet entraîneur qui joue le rôle de principal alors qu’il est classé au rang de préparateur de gardiens de buts au prochain match. Chaque fois on a retiré des licences et ils se sont conformés. C’est l’une des mesures et nous pouvons aller plus loin. A l’avenir on sera plus rigoureux dans les sanctions de ces usurpateurs.
Antoine Tella