Le jour de gloire est enfin arrivé pour Fovu Club de Baham et les Astres Fc de Douala, les deux finalistes de la 51è édition de la Coupe du Cameroun de football. Mais que l’attente a été longue et harassante.
Pas moins de quatre mois d’incertitude pour les joueurs qui verront enfin leur rêve se réaliser. Quelle interminable attente pour Joseph Atangana et Emmanuel Ndoumbé Bosso, les entraîneurs des équipes concernées. Que dire du public et des supporters fatigués d’attendre le plus grand évènement sportif de l’année. Enfin, que cela a dû être dur et angoissant pour Dieudonné Kamdem, l’heureux président des clubs finalistes.
Et voici donc la finale de la Coupe du Cameroun de football. Enfin, le Cabinet Civil de la présidence de la République, en fonction du calendrier dont on dit très surchargé du Chef de l’Etat, a finalement arrêté la date au dimanche 31 octobre 2010, au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Un événement rendu grandiose et prestigieux parce qu’il marque la clôture des activités de toutes les associations sportives nationales, et qu’au premier rang des spectateurs, se trouve le président de la République, Son Excellence Paul Biya.
Mais, plus que les grands corps de l’Etat et autres invités spéciaux, plus que des milliers de spectateurs qui prendront d’assaut les tribunes du stade, le comportement des vingt-deux acteurs appelés à se produire est déterminant de la beauté et du charme que devra revêtir la rencontre finale de la saison. Ce sont eux, les joueurs des deux équipes, qui rendront la fête belle, ou la couvriront d’irrégularités. Ceci est d’autant plus vrai que les belles chorégraphies et les mouvements d’ensemble qui précèdent le coup d’envoi peuvent être occultés, si au lieu de faire du beau jeu, les protagonistes se livrent à une partie de pugilat.
C’est en cela que le fair-play est une vertu primordiale pour la pratique du sport. Le respect de l’adversaire, de soi-même, l’application et le respect des règles du jeu, le respect des officiels, des décisions, éviter de choquer les spectateurs par des gestes violents dénués de sportivité, porter secours ou assister un adversaire en souffrance malgré l’opposition ou l’adversité…, telles sont quelques commodités définissant le fair-play.
Les enjeux relèguent parfois au second plan le jeu, l’envie de gagner à tout prix prenant le pas sur les exigences primaires de déontologie et d’éthique. Le Fair-play, c’est pourtant accepter et comprendre qu’au sport, et quel que soit le cas, il y a un vainqueur et un perdant. Ce dernier étant susceptible de monter sur le podium, si son comportement au cours de la finale est exemplaire. Bonne chance à toutes et à tous ! Que les meilleurs gagnent !
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé