Le démarrage du championnat de deuxième division de football (D2) dans la région du Littoral continue d’alimenter les polémiques. Entre communiqués et contre-communiqués, le championnat a débuté mercredi 26 mars sous fond de tensions au stade Mbappe Leppe de Douala. Dans ce méli-mélo organisé, que pensent les autorités en charge du sport dans la région ? Le délégué régional des sports pour le Littoral, Emmanuel Guidio se prononce. Entretien…
Qu’est ce qui empêche selon vous le lancement du championnat de D2 régionale à Douala ?
Il y a eu un lancement de la saison mi-figue, mi-raisin. Les informations concordantes en notre possession font état de ce que, les matchs se sont joués partout, sauf au stade Mbappe Leppe (stade d’Akwa). Pour ce qui est du trouble observé au stade d’Akwa, ceci était prévisible. J’avais attiré l’attention du président régional du Comité de Normalisation (Kongo Mbappe), en lui signifiant les risques auxquels il s’expose en lançant le championnat à l’état actuel des esprits et de la situation qui prévalait au sein de cette organisation, depuis le non respect de l’application de la décision de la chambre arbitrale et de conciliation du Comité Nationale Olympique et Sportif rendue le 21 février dernier ,qui réhabilitait les clubs de la région du Littoral relégués de deux divisions inférieures et leur président suspendu.
Quelle est la position du patron des sports de la région face aux incidents vécus au stade Mbappe Leppe ?
Les responsabilités incombent aux organisateurs du championnat. Il faut qu’ils paient les frais de cette malheureuse initiative. Nous avons joué notre rôle. Nous avons attiré à plusieurs reprises leur attention sur les risques auxquels ils étaient exposés. S’ils se sont entêtés à jouer, je pense qu’ils savent sur quoi ils comptent. Ils sont les premiers concernés. Nous sommes investis d’une mission de suivi et de control et nous ne pourrions être des décideurs. Ils ont décidé de jouer, nous ne pourrions pas le leur empêcher. C’est à eux de supporter les frais de cette détermination, entêtement et engagement.
Quelles seront les conséquences à supporter ?
Nous ne pouvons pas savoir. Nous avons appris que des individus ont envahi le stade et que le siège de la Ligue a été vandalisé. Vous comprenez que ce sont des actes immoraux, indélicats, qu’on qualifierait d’irresponsables. Toutefois, il faut bien savoir pourquoi est-on arrivé à ce niveau ? A ma connaissance, chaque personne qui suit l’actualité peut savoir et déduire pourquoi on en est arrivé à ce point. Ce n’est pas un secret de polichinelle. C’est une affaire qui a une traçabilité. Il faut tout simplement en tirer des conclusions.
Pourquoi est-on arrivé à ce fiasco ?
Je pense que nous en sommes arrivés là parce que le président régional de normalisation n’a pas voulu écouter nos conseils. Il n’a pas tenu compte des résolutions de la réunion « tripartite » que nous avions tenues le o6 mars dernier sur instruction de la hiérarchie. Au cours de cette réunion, le lancement du championnat était reporté à une date ultérieure, le communiqué était signé du président du comité régional de Normalisation. Curieusement, il a décidé quelques jours plus tard de lancer le championnat sans que les préalables posés ne soient évacués. Je pense que, voici l’origine de tout le problème.
Quels étaient ces préalables ?
Il était question d’évacuer le contentieux. Nous avions convenu qu’il fallait reporter le championnat à une date ultérieure. Quelques jours après, il (Kongo Mbappe) a décidé de le lancer sans solennité. Nous avions tout simplement été informés de la programmation de la première journée. Contrairement aux années précédentes, il n’y avait pas de lacement officiel. On peut voir par cette action, un souci de se dérober d’une certaine ligne tracée par lui-même.