Pour sa deuxième saison en première division, le club de Saint Fabien Mvogo termine champion du Cameroun 2017. Comme UMS de Loum l’année précédente, le club de la Lékié a faussé tous les pronostics. Retour sur les éléments qui ont permis à Eding de monter sur le toit du pays champion d’Afrique en titre.
Rarement les fans du football camerounais, même les plus optimistes, ont parié sur Eding au cours de cette saison. Pour une fois, ils ont eu tort. Pour leur deuxième année en Elite One, les joueurs du club de la Lékié sont sacrés champions du Cameroun 2017. Devant Coton Sports de Garoua, Union Sportive de Douala et Yong Sport de Bamenda, les traditionnels ogres du championnat. Eding l’a donc fait ! En cinq années d’existence, le club de Saint Fabien Mvogo détient déjà un grand trophée dans son coffre. Et si certains se sont laissés prendre dans le jeu du doute à un moment, les signes eux, n’ont en réalité, jamais renvoyé à une fausse piste. Tout était mis en place pour que le club de la Lékié monte sur le toit du Cameroun.
La détection des talents
Le premier facteur ayant favorisé la belle saison d’Eding, c’est la détection qui a été faite avant le kick-off. Dans un pays où le talent ne court pas les rues, le staff technique du club a dû se creuser les méninges pour dénicher les « perles rares ». Et cela n’a pas été une tâche facile. Il a fallu faire le tour des stades du pays pour prospecter dans les équipes de première et de deuxième division notamment. Une détection qui a permis à l’entraineur, Anicet Mbarga de composer une équipe de joueurs talentueux et complémentaires à l’instar d’Alphonse Tientcheu que beaucoup de techniciens considèrent comme le meilleur latéral camerounais de l’heure. Ou encore d’autres à l’instar de Christian Nguidjol, attaquant percutant, rapide et adroit devant les buts ; Pascal Mbarga, la sentinelle du club ; David Ngondo, le chef d’orchestre, patron du milieu de terrain ; Elimbi, machine à jouer régulièrement convoqué en sélection nationale amateur ; et Boniface Zoa, le gardien de la maison.
Le discours et les primes
A côté de l’effectif intraitable du club, il y a aussi le discours de l’entraîneur qui a amené ses joueurs à désirer ce titre, au fil des rencontres. « Le coach a fait de l’équipe, une famille. C’est ça qui a fait notre force », confie David Ngondo, joueur d’Eding. D’après lui, il n’y a pas eu que les paroles du staff technique qui ont compté. Les dirigeants du club ont mis les moyens financiers nécessaires pour que les joueurs soient épanouis. Que ce soit en termes de salaire ou de primes, les joueurs n’ont jamais eu besoin de réclamer ce qui leur était dû. Tenez, avant le clash Eding – Coton (1-0) de la 27e journée, le patron du club avait promis 75 000 Fcfa à chaque joueur en cas de victoire. Chose promise, chose due. Créé en février 2012, Eding compte pour le moment, 17 victoires, 12 nuls et seulement 3 défaites, à 32 journées de cette saison. Il reste 2 journées et le club pourra officiellement se mettre à rêver de la Ligue des champions africains qui l’attend la saison prochaine.
Arthur Wandji