Douala athletic club (DAC 2000) le quatrième représentant de la région du littoral en élite one a repris les entraînements lundi matin. La séance inaugurale qui avait pour objectif de mettre à l’essai les joueurs recommandés au promu en en première division à l’issue de la saison écoulée par les proches des dirigeants du club s’est déroulée sur le stade du bataillon blindé de reconnaissance (BBR) situé au lieu dit terminus à Douala.
La période d’observation qui s’est tenu de 8h – 10h30 s’achève ce mercredi. Le président du club Ngalle Esaie peu présent sur les stades a tenu à marquer par sa présence les premiers pas de son équipe en division d’honneur. Il a laissé entendre que les joueurs entreront en possession de leur « packatage » lundi prochain.
Après New Stars, les Astres et plus récemment l’Union, l’équipe promue de la région du littoral en élite one a donc effectué sa rentrée de classe ce lundi dernier. La séance inaugurale qui s’est déroulé au stade du BBR a permis au manager général de DAC 2000 de se faire une idée de ses recrues ainsi que les postulants. Lourdeur dans les jambes, gestes approximatifs et manque d’endurance, ont ponctué cette reprise, signe que plusieurs joueurs ont profité de la trêve pour rêver, s’éloignant du coup du cuir et de l’activité physique soutenu. Abou Daga a son explication au sujet de notre constat : « On se rend bien compte que les joueurs sortent des vacances. C’est pour cette raison qu’on parle de reprise. Nous retrouvons des joueurs à des niveaux différents. Les uns ont respecté les programmes qui leur ont été donnés, les autres ne l’ont pas fait. Quelques uns ont poursuivi le travail avec nous, ce qui n’était pas le cas pour plusieurs. Nous avons la chance d’avoir une dizaine de joueurs en forme. Nous nous mettrons au travail afin d’amener tout le groupe au même niveau au bout de quelques semaines de préparation ».
Malgré la reprise peu rassurante pour une formation qui compte au moins se maintenir en élite, Abou Daga, qui est sans ignorer que sa formation aura du mal à bousculer la hiérarchie dans la cuvette de Bépanda, reste de même confiant : « Je ne fais jamais les choses à moitié. Je n’ai aucune inquiétude. Il est vrai que nous accédons à une nouvelle division. Les joueurs que nous y trouverions n’ont pas plus de jambes que les nôtres. Nous allons certes pour apprendre, mais nous sommes convaincus des qualités que nous avons et nous essaierons de nous améliorer afin de progresser d’avantage. Nous ferons tout pour garder notre jeu chatoyant qui fait notre particularité».
A DAC, il n’est pas question de léser les amis. Avant de commencer la saison, le manager du groupe tient à faire plaisir à tous ses amis ainsi qu’à l’ensemble des personnes qui lui ont envoyé des joueurs. Pour ce faire les séances de lundi – mercredi consisteront à observer ces joueurs venus de tous les coins du Cameroun. La véritable séance de préparation de la saison démarrera jeudi avec les personnes qui se démarqueront de la mêlée : « Il y’a plusieurs joueurs dans le groupe qui ne sont pas de la ville. Ils nous ont été recommandés. Il est question pour nous de leur donner leur chance en les regardant évoluer pendant trois jours et au plus tard jeudi nous commenceront le travail foncier de préparation du début de saison ».
Les responsables Douala athlétic club font confiance au socle qui a permis l’accession. DAC compte donc se démarquer de la mauvaise habitude qui veut que bon nombres d’équipes promues virent plus de 80% des joueurs qui ont contribué à la montée du club : « Nous avons dans notre effectif quatorze joueurs qui ont évolué avec nous la saison passée. Nous avons gardé pratiquement tout le noyau. D’où ma sérénité ceci d’autant plus qu’il ne faille pas tout recommencer tout le temps ».
Le professionnalisme à la camerounaise a son lot de difficulté au rang desquels l’absence criard des infrastructures sportives. Excepté Coton sport de Garoua, les équipes mêmes mythiques en plus de 50 années d’existence n’ont pas leur propre stade d’entraînement. Abou Daga qui aimerait d’abord vendre des joueurs pour faire entrer les fonds au club n’envisage pas pour demain, de se doter de ses propres infrastructures: « Je pense qu’il y’a un amalgame qui est fait dans notre football. A partir du moment ou les équipes travaillent pour essayer de progresser, en l’absence des sponsors, seul la vente des joueurs peut apporter des fonds aux clubs. Les mêmes personnes qui demandent aux équipes de maintenir les joueurs au pays veulent que les clubs aient des stades. Pourtant c’est uniquement par le flux des joueurs que les clubs pourront obtenir de l’argent. Il n’y a aucune collectivité locale qui est prête à octroyer un stade et y mettre des gazons à la disposition d’une équipe. Si on ne l’a pas fait pour Union et autre ce n’est pas pour DAC qu’on le fera ».
Pour marquer le début effectif de la saison joueurs et dirigeants de Douala Athletic Club ont tenu une cérémonie festive dans l’après-midi de lundi au tour du président Ngalle.
James Kapnang à Douala