A quelques heures d’un probable sacre de Cotonsport en championnat national de première division, l’entraîneur de Coton Sport de Garoua, Didier Gomes Da Rosa, nous a accordé un entretien.
Comment préparez-vous le match contre l’Union de Douala ?
On le prépare sur une bonne dynamique, puisqu’on a remporté la coupe du Cameroun dimanche. Ça rend heureux. Le fait d’avoir remporté la coupe nous fera oublier la fatigue qui nous emporte, après ces 19 matchs joués en 53 jours. On a aligné 7 rencontres pendant les deux dernières semaines.
Je trouve la programmation complètement incompréhensive. On joue deux jours après la finale de la coupe. Je pense qu’on ne stigmatise pas assez cet aspect. Mais on jouera ici (stade de la réunification Ndlr) demain avec beaucoup de cœur. On sait que ce sera difficile. Les joueurs ont à cœur de faire un bon résultat comme ils l’ont fait dimanche en finale de la coupe du Cameroun. On respecte l’équipe de l’Union et ses supporters. On espère livrer un grand match.
Vous avez toujours décrié la programmation de la Ligue, des changements ?
C’est peut-être ce que vous pensez. On a eu à faire à sept blessures sur le dernier mois et demie. Relation de cause à effet, je pense que sans ces blessures, Coton serait déjà sans doute champion. On est bien évidemment sur un bon chemin, mais on n’est pas sûr de l’être. Il est vrai que ça nous sourit. Il ne faut pas croire que ça a été un aspect favorable au parcours de Coton Sport. Je pense que le parcours de Coton Sport est seulement dû au courage et à l’abnégation de ses joueurs et pas à la programmation que je trouve catastrophique jusqu’au bout. On aurait pu décaler ce match à jeudi, ce qui aurait permis à Coton Sport d’avoir plus d’armes. On est tout proche du titre. On donnera tout ce qu’on a à donner demain.
Avez-vous notifié la Ligue pour qu’elle décale cette rencontre ?
Non. Je ne fais plus aucune proposition. Je pense que toutes nos propositions tombent à l’eau. Je pense que ça ne sert à rien de polémiquer. Je fais juste un constat. Ce sera notre 7ème match demain en deux semaines. Si vous trouvez ça normal pour un championnat dit professionnel, je ne le trouve pas !
Vous apparaissez très réservé pourtant vous n’êtes plus qu’à un point du sacre …
Il faut rester très raisonnable. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les joueurs sont très impliqués. Ils sont très concentrés. On a d’ailleurs été surpris par leur triomphe modeste après le match de dimanche. Ce sont des gars sérieux qui ont tout mis sur la récupération. On fera la fête quand on sera certain d’être champion. Tout le monde l’annonce à tord et à travers dans les médias, Coton Sport n’est pas encore champion. On doit aller chercher le titre demain contre Union de Douala. On a toujours fait preuve de modestie et d’humilité. Je pense que c’est la marque de ce Coton Sport.
Quelle équipe de Coton contre Union de Douala ?
Une équipe qui est sur une bonne dynamique. Nos joueurs nous réservent beaucoup de surprises. On était surpris de les voir évoluer à ce niveau dimanche. On leur avait demandé d’effectuer une belle entame, l’entame a été très belle. On a été dominateur sur la première demi-heure. Ils nous surprennent. Je crois qu’ils le feront encore demain. Le coach Haman et moi sommes très fiers de ce qu’ils nous montrent sur le terrain. On est fier d’eux et le leur a signifié. Les joueurs sont sereins, déterminés et humbles. Je crois que c’est leur point fort cette année.
Que souhaitez-vous à votre gardien de but, Loïc Feudjou qui joue ses derniers matchs avec Coton Sport ?
Je lui souhaite beaucoup de bonheur. Nous étions tous favorables à ce qu’il aille à l’étranger dans un club qui correspondait à ses attentes, même si on aurait aimé le garder à Coton Sport. Pour moi, c’est un grand gardien souvent décrié à tord. Il a sa personnalité et je pense qu’il est pour beaucoup dans le bon parcours de Coton Sport. Je pense que Loïc Feudjou est l’un des tous meilleurs gardiens de but camerounais.
Entretien mené par James Kapnang