Manager général d’Apejes de Mfou, cet inconditionnel de football établi en Europe, croit dur comme fer que la préparation minutieuse dont bénéficie le club du département de la Mefou Afamba doublé de son brillant parcours en Coupe du Cameroun, suffit à soulever le trophée au soir du 30 octobre prochain.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle de la qualification de votre club de cœur pour la finale de la Coupe du Cameroun ?
Notre qualification pour la Coupe du Cameroun nous a vraiment émus. C’est une onde de joie et d’allégresse qui a secoué toute l’équipe dirigeante. Pour être honnête, nous ne nous attendions pas vraiment à un tel exploit. Le maintien en Ligue 1 n’a pas été facile et une fois que nous l’avions obtenu, nous avons encouragé nos jeunes à tout donner en Coupe du Cameroun, qu’ils atteignent au moins le cap des demi-finales. Dieu merci, ils nous ont prouvé qu’ils sont capables de se surpasser et de faire la différence. La preuve, avec détermination, engagement et persévérance, ils se sont qualifiés pour cette finale historique. Les mots me manquent pour décrire ma joie. Nous sommes émus.
Classé 11e avec 43 points au compteur à l’issue du championnat de football professionnel, Apejes réussi à valider son ticket pour la finale. Considérez-vous ce club comme un miraculé ?
Miraculé, je ne peux pas le dire. Pour la simple raison, que tout est parti depuis notre début de saison laborieux. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’entame du championnat, nous avons opté pour une équipe jeune. Et les cadres, nous les avons libéré. Mais les débuts étaient difficiles ; les jeunes qui ne se connaissaient pas encore, avaient du mal à se comprendre et à s’exprimer sur le terrain. Je peux peut-être me tromper sur ce point mais, j’ai assisté à quatre matchs ; j’ai discuté plus d’une fois avec notre ancien coach David Pagou. Nous avons finalement compris que le problème de notre équipe c’est d’avoir recruté des joueurs qui ne sortaient de nulle part et qui n’avaient pas le sens de la cohésion. Mais, par la suite, je pense que le staff technique a trouvé le bon tempo. Apejes a très une bonne équipe. En témoigne la présence de nos footballeurs au sein des sélections nationales. La vérité de ce que je dis va se confirmer le 30 octobre prochain sur le stade.
Nous sommes à cinq jours de cette grande finale. Pouvez-vous nous donner la garanti que toutes les mesures ont été prises par le Top management pour assurer à Apejes de Mfou, une bonne préparation puis, une belle finale le 30 octobre prochain ?
De mon côté, je suis prêt. Mais, je ne suis pas le seul dans cette grosse machine. L’équipe a à sa tête le président Léon Aimé Zang puis des coachs qui assurent le volet technique. C’est toute une organisation dont chaque moyen a des missions qui lui sont assignées. Depuis notre qualification, nous multiplions également des réunions préparatoires à cette grande fête du football camerounais. Vous le savez, notre équipe est en stage depuis quelques jours dans la banlieue d’Odza à Yaoundé. Elle quitte Odza ce jour en direction d’Akono dans le département de la Mefou et Akono pour amorcer la dernière ligne droite de cette préparation. Entre nous les dirigeants, nous suivons le groupe à la minute près. Bref, nous mettons le paquet pour que la fête soit belle. Nous sommes sûrs de remporter la finale.
Est-ce que cette assurance débordante de soulever le trophée au soir du 30 octobre ne cache pas un certain triomphalisme qui pourrait vous coûter cher, surtout que votre adversaire Bamboutos de Mbouda n’est pas un enfant de chœur ?
C’est peut-être vrai que Bamboutos avec ses millions de supporters largement acquis à leur cause, se présente comme un adversaire de taille. Mais n’oublions pas qu’Apejes joue à la maison. C’est pour cette raison que nous n’aurons peur de rien, ni de personne. Ce d’autant plus que le stade Omnisport Ahmadou Ahidjo n’a plus de mystère pour nous. Autant Bamboutos aura ses nombreux supporters ; autant Apejes aura toute la région du Centre pour nous conduire vers la victoire, vers ce trophée historique.
Un dernier mot à l’endroit de l’équipe et même des supporters déjà plongés dans l’euphorie de cette finale ?
Le message que je peux porter à l’endroit de tous les joueurs, au staff techniques et à toute la communauté d’Apejes qui nous soutiens, c’est de ne pas avoir peur, de garder le sang froid, de garder confiance comme nous l’avons fait pendant toute la saison, rester concentré sur notre objectif qui est de remporter le prestigieux trophée et de rentrer dans l’histoire. Que les joueurs se préparent en toute sérénité, sans pression aucune. Que le jour-j, ils jouent en respectant les consignes du coach. Le trophée est déjà à la maison.
Entretien avec Christou DOUBENA