La saison sportive dans la ligue régionale de football de l’Ouest s’est achevée dimanche dernier avec le sacre d’As Menoua. Les barrages au terme desquelles l’équipe de la Menoua a été riche en couacs, mais également connu une nette amélioration dans son organisation.
Les couacs
Un champ de patate : On le sait. Il ne revient pas aux ligues régionales d’entretenir les stades. Toutefois lorsqu’on veut organiser un événement important quelconque dans un stade, on doit le parer de ses meilleurs atouts. Ce n’est pas ce que la ligue régionale de l’Ouest a fait. Pendant les barrages, l’aire de jeu du stade municipal de Bamendzi avait l’air d’une porcherie quand la moindre goutte de pluie s’abattait. Et les abords étaient envahis de hautes herbes.
Pas de ramasseurs de balle : excepté la finale, toutes les autres rencontres se sont disputées sans les ramasseurs de balle. Lorsqu’une équipe était menée, ses joueurs ou ses supporters étaient obligés de se muer en ramasseurs de balle pour gagner en temps. Surtout que pour chaque rencontre, seulement deux ballons étaient utilisés. Comme à la vieille époque.
Absence d’ambulance : C’était flagrant. Pendant toute la durée des barrages, le stade municipal de Bafoussam Bamendzi n’avait pas d’ambulance, encore moins d’un brancard. Et cela a failli couter cher à certains acteurs. D’abord Yenjika. Le capitaine d’As Menoua lors de la demi-finale retour a été victime d’un traumatisme à la suite d’un télescopage. Inconscient pendant quelques minutes, le joueur a repris connaissance après l’intervention de quelques secouristes visiblement sous équipé. Conduit, à l’hôpital presque raide par son club employeur, le joueur sera sauvé. Et les médecins indiqueront qu’une minute de plus d’attente de plus, aurait coûté la vie à ce talentueux défenseur.
La violence persiste : après les incidents malheureux de la saison dernière qui ont provoqué une fin en queue de poisson des barrages, les organisateurs de la compétition ne semblent pas avoir tiré toutes les leçons. L’impératif de sensibilisation qui s’imposait de certains supportaient a été pris à la légère. Lors de la finale, des armes blanches circulaient au stade, même s’ils n’ont pas été utilisés. Toutefois, c’est avec des projectiles que les assistants n°2 des rencontres As Menoua-Renassance et As Menoua-Fédéral, ont été blessés. Lors de la finale Idriss Banfo a cédé sa place au 4ème arbitre à un quart de la fin, après avoir reçu une pierre sur son crâne.
Les avancés
Un arbitrage correct : les hommes en noir ont joué leur partition dans la plus grande neutralité. Difficilement au cours de ces barrages, leurs décisions ont été contestées. L’on présume que cette rigueur résulte des ultimatums qu’ils ont reçus du comité d’organisation.
Sécurité renforcée : Contrairement à la saison dernière, les matchs des barrages dans la ligue de football de l’Ouest, se sont joués en présence d’un important déploiement des forces du maintien de l’ordre. Policiers et gendarmes armés et prêts à parer à toute éventualité, étaient postés à différents coins du stade.
Promesse d’accompagner le champion : Abandonnée à elle-même après son sacre l’année dernière, l’équipe d’As Menoua n’avait pas pu faire le poids au tournoi zonal face à des équipes financièrement mieux en place. Conséquence, elle est revenue prendre la place qui aurait dû revenir à une équipe. Mais cela pourrait s’arranger. Car Samuel Wembé a solennellement pris l’engagement d’accompagner le champion afin qu’il représente valablement la région de l’Ouest.
Le football féminin au rendez-vous : avant la finale de football homme, le public du stade de Bamendzi a eu droit à celle des dames entre Oumi Fc de Koutaba et Biman fille de Bafoussam. Au terme d’un match agréable à regarder, les filles de Bafoussam se sont imposées (3-2), et deviennent ainsi championnes de la région de l’Ouest, de football féminin.
Accréditation de la presse : les hommes de media n’ont pas eu de réelles difficultés à se mouvoir pendant ces barrages. D’autant plus qu’ils ont reçu longtemps en avance, des badges leur permettant d’avoir accès au stade de Bamendzi. Même s’il a manqué une zone de presse et une cellule de communication chargée de relayer l’information même au reporter n’ayant pas effectué le déplacement.
Globalement le comité d’organisation que dirigeait François Kouedem, a fait montre d’une volonté de réussir son événement. Certains couacs sont en réalité, le fait de certains hooligans qu’il convient dans l’avenir, d’identifier et de bannir des stades de football dans la région de l’Ouest.
Gaël Tadj