Partageant partiellement les nouveaux schémas de jeu du directeur général de la Fecafoot, Patrick Prêcheur, les dirigeants de l’Acpd n’ont pas hésité à faire leur lobbying, le vendredi 9 septembre dernier à Bafoussam. Des assises courues par la fraction « dissidente » de Tonnerre de Yaoundé, et, au cours desquelles le président Robert Depays a, officiellement, présenté les excuses de Foudre d’Akonolinga…
« Il y a des choses à faire, nous allons travailler pour que le football Camerounais soit le meilleur possible. Nous allons prendre tout notre temps pour mener ces réformes ». Invité à Bafoussam en marge de l’Assemblée générale extraordinaire de l’Association des clubs de première division (Acpd), Patrick Prêcheur, le directeur général de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a, sans être précis quant aux délais de la mise en route et de l’exécution de son chantier, affiché sa volonté à contribuer au rayonnement des clubs de l’élite du football national.
Un projet non entièrement salué par la majorité des dirigeants de club présent dans la métropole provinciale de l’Ouest. Pour Michel Kamdem, président de l’Union de Douala et de l’Acpd, le gros lot des exigences envisagées par Patrick Prêcheur dans la lettre circulaire qu’il leur a fait parvenir, le 8 août dernier, et dans laquelle il accusait les responsables des clubs d’instaurer des « mauvaises pratiques » dans le football ( ) n’a rien de révolutionnaire. Elles constituent juste une relance pour l’ application des textes en vigueur depuis des années.
Seulement, ce dirigeant sportif, associé à la majorité de ses pairs, ne veut pas, dans le cadre de cette opération de recadrage, qu’ il soit établi une confusion entre « les obligations textuelles », à suivre impérativement, et « les simples conseils », dont l’exécution est facultative. Ainsi, les membres de l’Acpd ont, par exemple, relevé qu’ils ne sauraient absolument s’engager pour affilier et faire jouer les équipes cadettes et minimes au motif que cela rentre dans le cadre des « simples conseils » contenus dans les plans de Patrick Prêcheur. Est-ce à cause de ses réserves émises par l’Acpd que Patrick Prêcheur, interpellé par un journaliste au sujet des objectifs à réaliser dans le court terme pour relever le niveau du football camerounais, s’est inscrit dans une logique de silence ? Toujours est-il que les membres de l’Acpd semblent ne plus prêts à jouer le rôle de porteur d’eau dans l’arène footballistique nationale.
Dans cette perspective, ils ont opté, entre autres résolutions, au cours de leurs assises de Bafoussam, de pousser la Fédération à faire montre de vigilance en matière des transferts des footballeurs locaux vers les championnats professionnels. En outre, ils entendent appeler la Fécafoot à les allouer les subventions ( 7 millions par équipe) du sponsor du championnat avant la fin de cette compétition. Selon, Michel Kamdem, il est souhaitable que pour cette saison sportive, la moitié de cette subvention soit versée en liquide. Ce qui implique que la Fédération ne pourrait défalquer ses créances à l’égard des équipes que sur l’autre moitié.
Mea culpa
Lors de la séance de travail avec le directeur général, le président actif de Foudre d’Akonolinga, M. Robert Depays, a publiquement présenté les excuses de son équipe aux arbitres et autres acteurs du mouvement sportif camerounais pour les incidents survenus récemment lors du match ayant opposé son équipe à Coton sport de Garoua, et pour lesquels la Commission des Recours les a d’ailleurs écarté de la coupe du Cameroun.
Au rang de ceux-ci figuraient, outre les représentants des six clubs de première division basés dans la province de l’Ouest, ceux de Mount Cameroon de Buea, Union de Douala, Foudre d’Akonolinga, Kadji Sport Academy (Ksa) et de Tonnerre de Yaoundé. La délégation de cette dernière équipe comprenait à la fois les représentants de la fraction Essomba Eyenga et celle de Mme Omgba Zing. Relativement à ce bicéphalisme, les membres de l’Acpd ont soutenu qu’ils n’accepteront, définitivement, que l’équipe reconnue par la Fécafoot.
Et, aux dires de M Ebodé de la cellule juridique de cette institution, les clubs de notre championnat sont d’abord des associations, et leur statut dépend de la volonté de leurs membres. Comme quoi, le maintien d’Essomba Eyenga à la tête du Tkc n’est pas une évidence.
Guy Modeste DZUDIE