Le président du comité de normalisation de la fédération camerounaise de football (Fécafoot) a présidé ce jeudi 1er mars 2018, dans les services du gouverneur de la région de l’Ouest, une réunion à laquelle prenaient part, outre les autres membres du comité de normalisation, le gouverneur de la région de l’Ouest ; mais aussi les différentes factions qui s’affrontent pour le contrôle de Panthère sportive du Ndé.
L’objet principal de cette rencontre était la recherche des solutions en vue de sortir ce club mythique de la région de l’Ouest, du tourbillon qui l’agite depuis quelques mois. D’emblée le Dieudonné Happi a indiqué à ces protagonistes, l’urgence de mettre un terme à leurs querelles s’ils tiennent à sauver Panthère du Ndé d’une disparition pure et simple. Seulement, cette mise en garde est visiblement tombée dans les oreilles de sourds. Puisque pendant les échanges, chaque partie est restée campée sur sa position. D’un côté Jules François Famawa a soutenu bénéficier de l’onction des chefs du Ndé qui, dit-il, l’ont investi le 4 février dernier, non seulement pour affilier le club à la ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) en vue de la participation au championnat national Elite Two. Au terme de son argumentaire dont le but était de légitimer sa faction, l’homme d’affaire s’est dit prêt à travailler en synergie avec la faction adverse, mais pas à tous les prix. Après avoir salué l’idée de son « frère » d’apporter les moyens financiers pour le développement du club du Ndé, le maire de Bangangté, chef de file de la faction opposée a cependant mis à l’index son entourage. Selon Célestine Ketcha Courtès, les intentions de son principal adversaire dans cette crise peuvent être certes bonnes, mais les hommes qui l’entourent sont des prédateurs ayant pour seule souhait de lui soutirer quelques billets de banque. Elle a nommément cité des anciens présidents de Panthère comme Nya Kemajou et Zacharie Wandja.
L’intervention de Me Dieudonné Happi que l’on croyait calmer les esprits allait plutôt survolter la salle. Le président du comité de normalisation de la Fécafoot remettait en effet en cause la qualité des chefs traditionnels du Ndé à désigner un représentant légal de Panthère sportive du Ndé. Il adossait son argumentaire sur au moins deux points. D’abord, la manière dont le procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire qui mandatait Jules François Famawa d’agir désormais au nom de Panthère avait été libellée. Ensuite il indiquait que le mandat du groupement chef Bahouock, dont le nom figure dans la plupart des documents comme président du conseil des sages était arrivé à échéance. Ce développement a suscité un chahut dans la salle. Le camp adverse balayait ces allégations d’un revers de la main en brandissant des documents.
A cause de l’ambiance devenue plus tendue, Me Dieudonné Happi s’est retiré pour une réunion restreinte avec quelques chefs traditionnels, des représentants des différentes parties, à l’abri des hommes de médias et autres sympathisants des différentes factions venues en grand nombre. Mais cette séance restreinte qui s’est achevée à minuit, n’a également pas permis d’aboutir à un consensus. Pour l’heure, la Fécafoot envisage mettre Panthère sous administration provisoire.
Gaël Tadj