Wamba Petit Michel
Lors de la cérémonie protocolaire, on a aperçu le coach de l’Aigle de la Menoua tiré à quatre épingles. Mais curieusement, à la seconde mi-temps temps, alors que Cotonsport menait 3-0, on avait revu le même Wamba Petit Michel à la lisière de la pelouse, visiblement hors de lui, en bras de chemise. Le costume sombre était resté (sans doute) sur le banc de touche, la chemise blanche désenfilée au dessus de laquelle suspendait une cravate noire. Le score final de 4-2 n’a pas calmé le courroux de Wamba Petit Michel. C’est d’ailleurs à bras de chemise que le coach de l’Aigle de la Menoua est allé serrer la main du premier Ministre à la fin du match. On se demande si Wamba Petit Michel pouvait garder la même tenue débraillée pour aller à la loge d’honneur si c’était le président de la République himself qui présidait cette 49ème finale de la Coupe du Cameroun.
Commissaire du match
Avant cette 49ème finale de la Coupe du Cameroun, on annonçait Faustin Domkeu, le président de l’Association des clubs de premières division (ACPD) comme commissaire du match Coton-Aigle. A la veille, on nous a plutôt annoncé le truculent Essomba Eyenga, l’ex président du Tkc. Mais ce dernier, pour des raisons encore inconnues du grand public, et selon nos sources, n’a pas assisté à la réunion technique d’avant match la veille de la rencontre. C’est finalement le nom de Roland Etogo, l’un des membres du comité exécutif de la Fécafoot, que le réalisateur de la Crtv a affiché sur le petit écran comme commissaire du match.
Gradins vides
Cela faisait quatre mois que les finalistes de la Coupe du Cameroun étaient connus. Le ministère des sports avait commis le Jama Conseil, une régie publicitaire basée à Yaoundé de mobiliser des annonceurs autour de cette fête sportive et surtout de drainer le public au stade. C’est donc un pari manqué au regard du maigre public aperçu au stade Omnisports de Yaoundé où des pans entiers des gradins étaient vides. Le réalisateur de la Crtv a affiché sur le petit écran 20.000 spectateurs dans les gradins dans un stade qui compte plus de 35.000 places.
Milla, Iya Mohammed et Kalkaba Malboum
C’est une image qui a défilé en boucle sur le petit écran. Roger Milla, Iya Mohamed, le président de la Fécafoot, et Kalkaba Malboum, le président du Comité national olympique et sportif camerounais (Cnosc) dévissait vivement à la loge présidentielle où ils étaient côte à côte. Un bel exemple de sérénité et d’amitié dans un contexte camerounais où les milieux sportifs sont truffés d’intrigues de tous genres au point où certains dirigeants se regardent en chien de faïences. Même devant les caméras.
Chorégraphie
Qu’elle est très loin la belle parade inaugurale de la cérémonie d’ouverture des récents Jeux olympiques Beijing 2008. On a beaucoup apprécié l’harmonie, la justesse et les messages cohérents des chorégraphes chinois qui ont ébloui le monde entier. Lors de la finale de la 49ème édition de la Coupe du Cameroun, on a vu des chorégraphes esquissés quelques figures qu’on avait de la peine à deviner à quoi elles ressemblaient. En dehors de l’image des « feuh » (chef traditionnel de l’Ouest Cameroun) et d’un « lamidat » (chef traditionnel du nord Cameroun) portés sur des chaises par quelques gros bras, on avait de la peine à deviner les figures dessinées par les chorégraphes encore moins interpréter les messages. Tiens, mais on se souvient quand même avoir vu quelques effigies du chef de l’Etat portés à bout de bras par quelques jeunes même si Paul Biya lui-même, hors du pays, était représenté par le premier Ministre.
Françoise Mbango
Ce samedi 25 octobre 2008, Françoise Mbango était reçue en matinée à douala par la communauté sawa avec elle célébrait sa médaille d’or des récents Jeux olympiques. Cependant, lors de la parade inaugurant la cérémonie de la finale de la coupe du Cameroun, on avait des chorégraphes esquissaient quelques pas que M. Ngoa Nguelé, le directeur de l’Institut national des sports, consultant de la Crtv, la télé nationale pendant cette cérémonie, expliquait qu’il s’agissait « des pas de saut à longueur » pour féliciter Françoise Mbango à qui la nation est reconnaissante. Mais il serait difficile pour Françoise Mbango elle-même de se reconnaître dans ces espèces de saut de kangourous esquissés par les chorégraphes.
Trophées
Chez les blancs, à la fin d’une finale, on dresse rapidement l’estrade au milieu de l’aire de jeu pour procéder à la remise des trophées devant les spectateurs. Chez nous, on n’a pas failli à la tradition : A la fin du match de la finale, le protocole d’Etat a plutôt dirigé les différents sportifs vers la loge présidentielle où trônait le PM. L’absence d’un écran géant au stade n’a pas permis au public de vivre le clou de cette cérémonie qui les a mobilisé pourtant au stade. On comprend donc dès lors pourquoi au coup de sifflet final de Baboulé Jean de Dieu, le gradin s’est vidé. Le public a compris qu’il n’était plus concerné par la suite de la cérémonie. Mille dommages !
Rassemblées par Eric Roland Kongou