Depuis la fin du 48e championnat de football première division, Astres de Douala et Cotonsport de Garoua, les deux finalistes de la coupe du Cameroun, attendent impatiemment la programmation du jour de la finale. Le cabinet civil de la présidence de la république reste cependant muet sur le sujet.
Le début du 49e championnat national de football première division est annoncé pour le 1er décembre 2007. A ce sujet, le calendrier de la MTN ELITE ONE a déjà été publié par la fédération camerounaise de football. Pour cette saison sportive 2007-2008, 16 équipes, contre 18 lors de la dernière saison, prendront par à la compétition. Parmi eux, 3 «bleus» seront en lice. Il s’agit de l’Unisport du Haut-Nkam, Caïman de Douala et Tiko United. Ces trois clubs ont décroché leurs tickets d’accès en première division au terme de la dernière édition du tournoi interpoules qui s’est déroulé dans les villes d’Ebolowa et de Yaoundé. Au soir de la 30è journée, 5 clubs feront leurs bagages pour la D2 (MTN ELITE TWO) contre 3 clubs qui monteront en D1. Le but étant de démarrer la saison 2008-2009 à 14 équipes en D1.
A onze jours du démarrage du 49e championnat, une épineuse question ne cesse de tarauder l’esprit des Camerounais en général et des inconditionnels du football en particulier. «A quand la coupe du Cameroun de football ? » Une question qui reste jusqu’à présent sans réponse. Quelques semaines plutôt, Iya Mohammed et ses collaborateurs de l’immeuble siège de Tsinga avaient pourtant posé des garde-fous. Mais ces derniers ont été inutiles dans la mesure où les deux dates proposées au cabinet civil de la présidence de la république, le 11 et le 18 novembre 2007, afin de rester dans le cadre de la programmation des différentes compétitions, ont été foulées du pied.
Présentement, Astres de Douala et Cotonsport de Garoua s’entraînent dans l’incertitude. Ce qui sans doute coûte les yeux de la tête à leurs dirigeants qui doivent se saigner pour payer les primes d’entraînement et de nutrition aux joueurs. Question d’assurer une bonne finale à leurs poulains. D’autres enjeux de cette longue attente sont très embêtantes. Avec l’intersaison, les différentes équipes qui s’apprêtent à s’affilier pour prendre part au championnat ont déjà, pour la majorité, procédé au recrutement des joueurs. D’aucuns ayant même déjà perçu leurs primes de signatures. Dans ce mouvement de joueurs, il n’est pas exclu Astres ait recruté dans les rangs des cotonniers et vice-versa. Ce qui biaise fondamentalement les effectifs initiaux des équipes finalistes et enlève un certain intérêt sportif à cette finale.
Au cas où la coupe du Cameroun devrait se jouer après la reprise du championnat, compte tenu du fait qu’on a plus qu’un seul week-end avant celui du 1e décembre, sauf si le prince d’Etoudi décide de la faire jouer un jour ouvrable comme ce fut déjà une fois le cas, on se demande bien comment des joueurs pourraient quitter les clubs dans lesquels ils ont signé pour aller discuter une finale avec leur ancien employeur qui pourrait être leur adversaire du jour. Quand on se réfère aux textes de la Fécafoot, cela n’est pas faisable.
A en croire une certaine opinion, la présidence de la république, en bottant en touche les deux dates proposées par la Fécafoot, serait en train de vouloir faire payer à Iya Mohammed et ses acolytes le prix du bras de fer observé lors de la désignation et de la signature du contrat de Otto Pfister, le nouvel entraîneur des lions indomptables. En tout état de cause, la non programmation de la date de la finale de la coupe du Cameroun de football, avant la fin de ce mois de novembre, pourrait avoir des incidences sur le calendrier que l’instance faîtière du football camerounais voudrait mettre sur pied afin de permettre aux équipes camerounaises engagées en compétitions africaines d’être en jambe avant le début des différentes compétitions.
Dans l’histoire du football africain, voire mondial, le Cameroun a cette particularité que c’est la présidence de la république qui est souveraine pour ce qui est de la date de la coupe du Cameroun. C’est aussi ce jour là que le président de la république doit remettre tous les trophées aux vainqueurs dans les autres fédérations sportives nationales. Sauf si le mobile de cette longue attente est ailleurs que dans le cercle du football, le cabinet de la présidence de la république, pour le progrès du football camerounais, devrait y trouver une solution qui puisse arranger les différentes parties prenantes. N’a t-on pas souvent dit que le Cameroun c’est le Cameroun ?