Coton Sport de Garoua affronte ce jeudi à 15h30 au Roumde Adjia stadium de Garoua, le Canon Sportif de Yaoundé en match en retard de la quinzième journée de Ligue 1. son manager général, Didier Gomes Da Rosa, évoque la préparation de cette rencontre. Il revient également sur le succès de son équipe (2 – 1) en coupe de la confédération africaine de football (Caf), samedi dernier contre les ivoiriens de l’Asec Mimosa.
Comment avez-vous préparé le match en retard qui doit opposer Coton Sport à Canon de Yaoundé jeudi?
On a insisté sur la récupération. Il y a eu un léger décrassage dimanche. Il y aura un autre mercredi. On a besoin de recharger l’énergie. On doit éviter de tourner. Ces trois matchs ont été programmés très malicieusement pour, nous mettre en difficulté. On répondra présent face à l’adversité. C’est une certitude. Il y aura un challenge pour les joueurs. On veut qu’ils fassent passer un message à tous. Nous allons faire la différence et retrouver la tête du classement. Je pense que Coton Sport fait un championnat remarquable. Si on fait le rapport match joué, point gagné, Coton Sport serait en tête. Il ne faut pas oublier que nous avons six points en moins au classement, soit les trois en moins, plus les trois points éventuels d’une victoire contre Douala Athletic Club. Ceci nous porterait aujourd’hui à trente-huit points, à six points du leader avec cinq matchs en retard. Je pense que le parcours est remarquable : meilleure attaque, meilleure défense. J’entends trop de commentaires qui rabaissent Coton Sport à un niveau très faible alors qu’en championnat, ce club fait le meilleur début de saison de toutes les équipes engagées.
Avec du recul, quelle analyse faîtes-vous du match de coupe de la Caf contre l’Asec Mimosa?
On avait choisi de laisser la possession de la balle à l’Asec et de construire un bloc médian, de contrer puis de contrôler. Ce qui s’est passé les dix premières minutes a reflété l’organisation qu’on voulait. Ça a aussi mis en relief ce à quoi on s’attendait au cours de ce match.
Après les deux buts vos joueurs ont complètement relâché au point de se faire peur en fin de rencontre. Était-ce un choix?
A deux buts à zéro il y a eu un petit relâchement. On l’a vu sur le but de l’Asec. Les joueurs leur ont laissé un espace qu’on ne laisse pas d’habitude. On ne doit pas leur tenir rigueur. Je pense qu’ils retiendront la leçon. Le haut niveau demande de la rigueur et l’exigence pendant quatre vingt-dix minutes. On s’est relâché pendant dix minutes. Ensuite Coton Sport s’est créé de nombreuses occasions pendant la première manche. Il faut progresser dans notre réalisme offensif. Si on rentrait à la pause avec quatre buts à zéro, je pense qu’il n’y aurait rien à redire. On s’attendait à ce genre de match. On avait bien étudié les vidéos. On est bien avec le système de contre. On a un bloc défensif très solidaire notamment dans la zone médiane. C’était une bonne idée pour nous d’adopter cette stratégie.
Quelles notes attribuez-vous à vos joueurs après ce match?
On a décidé de faire confiance à un joueur comme Moumi Ngamaleu (couloir droit Ndlr) qui a mis des semaines à revenir à un meilleur niveau. J’ai été exigeant avec lui. Je pense qu’il a été le reflet de notre équipe. Il s’est battu avec ses armes. Je l’ai vu faire un sprint à la quatre vingt-douzième minute, pour venir serrer son vis-à-vis. Je pense qu’il a été le symbole de ce que nous avons été tout au long de la rencontre : beaucoup d’envie, beaucoup de courage et de rage de vaincre. Je pourrais lui donner une note très intéressante. Après on a des joueurs confirmés tel que notre capitaine, Brice Nicaize (International centrafricain Ndlr). Il est un très grand joueur. Le retour de Kingue a fait un grand bien au niveau de l’équilibre défensif, de l’agressivité. On a besoin de modèle pareil. Cependant, il faudrait qu’on gagne en méchanceté et en agressivité. Kingue est un bon exemple pour nos jeunes.
Cédric Djeugoue est passé à côté de cette rencontre. Qu’est-ce qui ne va pas avec ce joueur?
Il a eu un retour de Brésil un peu mouvementé. Vous savez comme les choses se passent au Cameroun quand on rentre d’une telle compétition. C’est un garçon très saint, très serein. Je n’ai aucun doute sur son état d’esprit. Il est à Coton Sport. Il a envie de bien faire avec le club tant qu’il ne trouverait pas s’opportunité pour partir. J’ai confiance en lui. Il a du mal à revenir dans le bain parce que physiquement, cette période au Brésil ne lui a pas permis de développer ses qualités. On lui fait confiance. On connait sa valeur. Laissons-lui juste un peu de temps de s’aérer un peu l’esprit. Je n’ai aucun doute sur son implication pour Coton Sport.
Par James Kapnang