En remportant l’édition 2008 du championnat camerounais de 1ère division, le club de Garoua a une fois de plus démontré sa suprématie sur les autres clubs Camerounais. Coton se positionne plus que jamais comme la tête de proue des clubs Camerounais. Et à travers sa réussite, le club du Septentrion camerounais ressemble étrangement à un autre club au-delà de la méditerranée, l’Olympique de Lyon.
Comme Lyon, Coton sport est venu de deuxième division, et grâce à une équipe dirigeante ambitieuse, le club a patiemment gravi les échelons, pour occuper sa place au soleil. Comme Lyon qui fait aujourd’hui ombrage à Marseille, au PSG et aux autres grands de France, Coton sport a lentement mais sûrement relégué les clubs mythiques comme le Canon et le Tonnerre de Yaoundé dans l’ombre. Il est vrai que le club a été aidé par les résultats sportifs inconstants, voire décevants des clubs mythiques camerounais. Et même si comme Lyon avec Marseille, Canon et Tonnerre de Yaoundé jouissent d’une plus grande aura auprès du public, Coton sport est en train de s’imposer petit à petit hors de son traditionnel fief du nord Cameroun. Comme Lyon, Coton domine ces dernières années de championnat, et ses titres sont plutôt récents. Sept consécutifs pour Lyon depuis 2002, et neuf dont six consécutifs pour Coton ces dernières années.
A l’image de son homologue français, le club camerounais poursuit actuellement une politique d’expansion, avec la construction de nouvelles infrastructures. Dans le cadre de leur stratégie de développement, les responsables de Cotonsport ont entrepris, dans la banlieue de Garoua, la construction d’un Centre technique. En clair, «il s’agit d’un complexe sportif de 10 hectares comprenant plusieurs terrains de football, des salles de musculation, des dortoirs, piscines et des bureaux…», explique Pierre Kaptené. Avec cette infrastructure moderne, qui sera par ailleurs ouverte aux équipes nationales du Cameroun, et des pays africains qui en feront la demande, Cotonsport entend effectuer un grand bond dans l’ère du professionnalisme.
Mais comme Lyon, Coton partage aussi les échecs. Ainsi, le club camerounais échoue régulièrement en coupe d’Afrique, comme son homologue français en Champion’s league européenne. Cette année sera peut être la bonne, car le champion du Cameroun a atteint pour la première fois de son histoire la phase de poules de la Ligue des champions africaine. A présent délesté du championnat national, le club du Septentrion va pouvoir se consacrer pleinement à la conquête du titre africain.