La roue de l’histoire tourne. Triste est le destin du Kpa-kum, envoyé dans l’abîme de la Ligue 2 par Cosmos de…Célestin Bombok, l’ancien Président du Conseil d’administration du Canon sportif de Yaoundé, jeté en pâture en 2011 au plus fort des guéguerres intestines. Ce dernier avait été débarqué au cours d’une Assemblée générale du club à Yaoundé par une frange de frondeurs chapeautée par Louis-Marie Ondoa, ancien pensionnaire du club de Nkolndongo.
Ainsi déchu, Bombok s’était donné comme défi de racheter Cosmos de Bafia, affilié en Ligue régionale du Centre, et en avait fait un label dans le département du Mbam et Kim. L’ascension du club est fulgurante. Cosmos est promu immédiatement en Ligue 2 au cours de la même saison en survolant le tournoi zonal, une compétition réunissant les champions des dix régions. Courant 2012/2013, les Jaune et Bleu terminent dans le trio de tête qualifié pour la Mtn Elite One rebaptisée Ligue 1.
La saison 2013-2014 est historique et ils marquent leurs débuts en première division. Coup d’essai, coup de maitre. Les protégés de Célestin Bombok passent en revue les ténors du championnat et terminent vice-champions du Cameroun. Le petit poucet d’hier devient grand, et est directement qualifié pour la CAF Champions league. Cosmos ne parvient pas à s’extirper du tour préliminaire de cette compétition mais, aura marqué les esprits en faisant douter le géant tunisien, l’Espérance de Tunis.
Après son élimination en Ligue des champions, la formation de Bafia bat de l’aile et connait une instabilité sur son banc de touche, avec dans un premier temps l’arrivée de l’ancien Lion indomptable Thomas Libiih, limogé, puis remplacé par Adolphe Ekeh, démissionnaire. Le cador précoce de Ligue 1 en fait les frais et se retrouve en fin de saison à courir après le maintien. Chose faite, au grand dam du Canon sportif de Yaoundé, relégué en deuxième division pour la deuxième fois de son existence après sa déchéance de 1961-1962.
Armel Kenné à Bafia