Après une aventure professionnelle de 2 ans du côté du Congo Brazzaville, l’ancien sociétaire de l’Etoile du Congo est retourné à la case de départ au Cameroun. Par le passé, il avait déjà eu à évoluer au sein de Fovu club de Baham. Evocation d’une expédition qui a tourné court ; avec en prime des difficultés d’insertion.
Parmi les joueurs qui sont appelés à évoluer cette saison au sein de Fovu, l’équipe du rocher sacré de Baham, figure bel et bien Wako Boumom Christian Stéphane. Agé aujourd’hui de 24 ans, ce défenseur d’un grand gabarit, de taille élancée, a débuté sa carrière dans le championnat camerounais avant de solliciter la région des grands lacs où il a passé deux années. C’était au sein de la formation de Etoile du Congo Brazzaville. De retour au pays de ses ancêtres, il a le sourire au bout des lèvres. Ce qui pourrait cacher une certaine souffrance subie après les frontières camerounaises.
Au sujet de son séjour au sein de Etoile du Congo, Wako Boumom Christian Stéphane déclare que «s’intégrer n’était pas si facile. En tant qu’étranger on ne nous a pas facilement accepté. Il fallait s’imposer grâce à notre perspicacité dans le jeu. Dieu soit loué on a pu le faire et le reste s’est bien passé comme sur des roulettes.» Son équipe, dit-il, a fait un bon championnat ces dernières années. En ligue des champions qu’il a eu le privilège de disputer à son arrivée au cours de la saison 2006-2007, ses coéquipiers et lui ont été éliminés au stade des quarts de finales. «La première année, mon équipe a fini le championnat en 2e position. Mais pour cette saison qui vient de s’achever, nous avons occupé la 3e place», regrette t-il.
«Avant de partir du Cameroun j’avais déjà de très bonnes relations avec Fovu de Baham. Ce qui fait que mon retour a été très facile.» Sur les raisons réelles de ce retour, il déclare avoir été contacté par les dirigeants de Fovu. «Le championnat est arrivé à son terme au Congo et je suis revenu. Je peux dire que Fovu c’est l’ancienne maison pour moi. Grâce à l’apport du coach Belinga [Alexandre, Ndlr] et monsieur Kamgaing, mon intégration a été très facile au sein du groupe.» Salifou Aboubakar et lui, venus respectivement de la Thaïlande et du Congo Brazzaville sont particulièrement suivis sur le terrain d’entraînement par les dirigeants. Notamment le directeur sportif et le directeur administratif et financier.
Contrairement à ce qu’il espérait trouver sur la terre de ses aïeux, il arrive au Cameroun dans un contexte où le championnat est plombé à cause d’un différend qui oppose le ministère des sports et de l’éducation physique à la fédération camerounaise de football. Sans prendre position, il n’est cependant pas resté indifférent face à cette situation. Car après plusieurs semaines d’entraînements, il était déjà prêt à renouer avec les arènes qu’il a quitté il y a de cela près de 24 mois. «En tant que joueur je me mets à la place des joueurs. Nous ne pouvons que continuer à travailler en attendant le jour où le ministère va donner le feu vert à la Fécafoot pour qu’on puisse se déchaîner. Le football est d’abord un sport où on se donne du plaisir à jouer et à s’amuser. Le reste vient après.»
Au-delà de la suspension du championnat qui a des revers pas très agréables, il pense qu’il ne faut pas seulement voir le côté négatif de cette affaire. Mais que ce temps mort permettra aussi à coup sûr aux entraîneurs qui accusaient un petit retard de profiter le maximum possible pour corriger certains manquements et régler les automatismes à travers des matches amicaux et autres minis tournois qui sont disputés entres les clubs engagés en Mtn Elite One. «Parfois on se dit qu’on est prêt alors qu’on ne l’est pas. C’est quand on joue quelques matches qu’on se rend compte qu’on aurait dû faire un certain nombre de choses avant le début de la compétition», ajoute Wako. Pour cette saison qu’il va entamer au Cameroun, notamment au sein de Fovu de Baham, il entend donner le meilleur de lui-même en vue d’une autre aventure professionnelle dans les années à venir. Cette fois là pas en direction du Congo Brazzaville mais du côté de l’occident qui semble une terre fertile en matière d’éclosion des talents.
Blaise Nwafo à Bafoussam