L’entraineur de l’Aigle royal de la Menoua réagit à la situation de reléguable de son équipe.
Camfoot.com: A sept journées de la fin du championnat, l’Aigle de la Menoua est 13ème sur 14 clubs. On commence à désespérer dans votre camp ?
Charles Kamdem: Nous sommes toujours optimistes. Quand vous voyez l’écart entre nous et la 10ème équipe, ce n’est que de quatre points. Je crois que tout est encore possible. Il nous reste quatre rencontres à domicile et trois à l’extérieur. Avec les efforts fournis par l’administration en ce moment, nous pouvons arriver à maintenir le club en MTN Elite One si nous travaillons.
A propos du match perdu à Limbe contre Coton sport de Garoua, vous maitrisez toute la rencontre mais, vous encaissez le but de la défaite à la 94ème minute. Votre équipe a-t-elle un problème avec son attaque ?
Pour pouvoir marquer, il faut avoir des attaquants qui ont de l’expérience. Depuis un certain temps, nous travaillons énormément devant les buts. Nous avons des joueurs qui viennent des divisions inférieures. Il leur faut du temps pour s’adapter. Mais dès que le compteur sera ouvert, nous allons marquer beaucoup de buts.
Vous avez joué à Limbe parce que le stade du CENAJES de Dschang a été suspendu, suite à l’agression de l’arbitre assistant N° 1 de la rencontre vous ayant opposé à Tiko United. Est-ce que vous pouvez revenir sur les faits ?
Les supporters se sont insurgés contre l’arbitre assistant N° 1. Nous avons marqué un but aux arrêts de jeu. L’arbitre central de la rencontre a dans un premier temps pointé le centre, comme pour dire qu’il y avait but. Mais, le juge a levé son drapeau pour signaler un hors jeu. La rencontre s’est achevée sur le score de 0-0. Les gens se sont un peu sentis frustrés du fait que, même sur nos propres installations, les arbitres viennent faire n’importe quoi.
L’Aigle de la Menoua a-t-il un problème avec les arbitres ?
Je ne crois pas. Ce sont nos supporters qui pensent que les décisions arbitrales ne sont pas bonnes.
Les supporters du stade du CENAJES de Dschang ont, d’après vous, un problème d’éducation ?
Peut-être. C’est à vous les journalistes, qu’il revient de les éduquer. A notre niveau, on le fait déjà. Parce que la suspension du stade nous pose énormément de problème. Cela est lourd pour les finances du club. En plus, il faut jouer sans le douzième homme. Mais vous savez que les gens ici ont le sang chaud quand il s’agit de football.
Comment entrevoyez-vous la suite ?
Nous respectons tous nos adversaires. C’est toujours les dernières équipes qui battent les mieux classées. Et cela s’explique en psychologie du sport. Nous avons conscience de la tâche qui nous attend. Mais si nous sommes allés battre Panthère du Ndé sur ses propres installations, ça veut dire que tout est possible.
Propos recueillis par Hindrich ASSONGO