Le Sécretaire Général de la FECAFOOT répond aux questions de Fecafootonline. Il y traite de diverses questions dont le débuts du championnat, la Supercoupe Roger Milla, des prochaines assises du conseil d’administration de la fédération.
M. le Secrétaire Général, vous avez présidé récemment à Daoula, une réunion de concertation entre le bureau exécutif de la Fécafoot et les présidents de clubs de D1. Que peut-on retenir de ces assises?
Cette réunion a été convoquée pour faire une sorte de bilan, une rétrospective de la saison écoulée avec les présidents des clubs de D1, pour essayer de relever toutes les insuffisances que nous avons observées lors de la dernière compétition et les difficultés que les clubs ont rencontrées au cours de ladite saison. Nous avons eu des échanges très fructueux avec les présidents de clubs, nous avons pris des résolutions pour améliorer le fonctionnement de l’administration de la fédération, en ce qui concerne particulièrement la gestion des licences et la programmation des matches. Nous avons également recueilli certaines doléances des clubs et ensuite nous avons pris un certain nombre de décisions. Comme vous le savez, le stade Omnisports de Yaoundé sera momentanément fermé pour des raisons de réfection de l’aire de jeu. Il faillait donc trouver un stade pour les équipes de Yaoundé. Elles ont marqué leur accord pour aller disputer leurs rencontres sur le stade omnisports de Douala. C’était là, les principaux points qui ont été débattus à Douala.
Les cas de Fovu de Baham et de Mbamboutos de Mbouda dont le stade a été suspendu pour dix matches ont-ils également été évoqués lors des cette réunion ?
Le stade de Mbouda est suspendu uniquement pour le club qui était impliqué dans les incidents qui ont entraîné sa suspension c’est-à-dire Mbamboutos de Mbouda. Donc les matches de Bamboutos seront déportés sur d’autres stades pendant dix journées mais ceux de Fovu se disputeront au stade de Mbouda. Néanmoins, Bamboutos de Mbouda a introduit une requête auprès du bureau exécutif. Cette requête sera examinée et nous envisageons même de rencontrer les autorités administratives pour trouver les voies et moyens qui peuvent nous amener à renforcer les mesures de sécurité dans les stades. L’insécurité se généralise dans les stades, il faudra que la fédération prennent des dispositions pour essayer de limiter ces problèmes.
Comment allez-vous résoudre le problème de compensation évoqué par les équipes de Yaoundé appelées à livrer leurs rencontres à Douala ?
Les équipes ont effectivement posé ce problème. Nous allons, en collaboration avec celles-ci, faire une évaluation et certainement qu’une aide leur sera donnée pour garantir au moins leur transport entre les deux villes. Après cette évaluation, le dossier sera soumis à la tutelle (le ministre de la Jeunesse et des Sports).
Concernant les mouvements des joueurs entre les clubs, on parle de plus en plus de contrat entre les joueurs et les équipes. Le contrat est-il désormais obligatoire comme le souhaite l’Association de Footballeurs du Cameroun ?
Nous avons parlé du contrat avec les présidents des clubs, et chacun a compris le bien fondé de ce contrat qui préserve les intérêts des uns et des autres, pas seulement des joueurs mais aussi des clubs. Nous sommes convenus que tous les clubs devront pendant le recrutement signer des contrats avec leurs joueurs. Ceci est même déjà effectif depuis la saison dernière. Environ 70 à 80 % des joueurs du championnat de D1 étaient déjà, engagés de façon contractuelle avec leur club. Nous avons décidé que l’année prochaine, il ne devrait plus exister des licences biennales et que les clubs ne signeraient que des contrats avec leurs joueurs.
Où en êtes-vous avec les préparatifs de la saison 2003 ?
Les préparatifs de la saison 2003 vont bon train. Déjà, le démarrage du championnat de D1 est prévu le 08 février 2003 prochain. Les clubs ont déjà commencé à déposer leur dossier pour traitement à la fédération, et le calendrier attend d’être validé par le Conseil d’Administration qui se tiendra vendredi le 24 janvier 2003. Après cette validation, ledit calendrier sera rendu public. Sinon, au niveau de la fédération nous sommes déjà prêts pour le démarrage mais ça traîne encore un peu au niveau des clubs. Certains n’ont pas achevé les recrutements des joueurs ou ne sont pas prêts avec leurs dossiers de licence.
N’il y a-t-il pas à craindre que cette situation débouche sur un nouveau report de la date de démarrage du championnat ?
Non, il ne peut y avoir report. Il y va de l’intérêt même des équipes. Car, plus la trêve dure, plus cela coûte cher aux équipes parce qu’elles continuent d’entretenir des joueurs pendant une période morte. Elles-mêmes en sont conscientes et nous pensons que dans la semaine, elles feront le nécessaire. Tous les clubs ont des joueurs. Ce que nous redoutons, c’est que les clubs attendent tous le dernier jour pour nous apporter les dossiers. Ce qui rend difficile leur traitement.
Quelles sont les innovations auxquelles on peut s’attendre cette saison ?
Les innovations concernent essentiellement les arbitres. Ces derniers devront passer un test et les effectifs seront réduits au moins du quart. L’année dernière, nous avions 65 à 70 arbitres, ce qui était quand même un effectif pléthorique. Il faut que nous rentrions à un effectif de 40 à 50 arbitres. Pas plus. Ceci nous permettra de mieux gérer ce corps. Nous avons, dans le budget de la saison 2003, pris en charge leurs indemnités qui étaient souvent payées par les recettes de stades. Or ces recettes sur certains stades étaient souvent hypothétiques. Ce qui fait que les arbitres se retrouvaient avec des impayés. Nous avons également relevé le taux de ces indemnités parce que notre politique est de mettre les arbitres à l’abris du besoin minimum, afin qu’ils ne soient plus exposés à des actes de corruption très souvent décriés. Nous avons constaté qu’avec le train de mesures prises au niveau des sanctions, il y a eu une nette amélioration de leur rendement ce qui s’est traduit par une assez bonne prestation au dernier tournoi Inter poules où personne n’a eu à se plaindre.
A la fin de la semaine se tiennent le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale de la Fécafoot. Peut-on savoir quels seront l’ordre du jour et les principaux sujets qui seront débattus lors de ces assises ?
Il s’agit d’un conseil d’administration et d’une assemblée générale ordinaires qui ont des points statutaires à l’ordre du jour. Au niveau du conseil d’administration, c’est d’abord la validation de la saison antérieure (2002), puis l’approbation du calendrier sportif 2003, et enfin le vote du budget de la saison 2003. Nous allons organiser une assemblée générale spéciale qui se penchera uniquement sur les textes qui régissent la fédération.
Nous avons appris que les médias devront désormais payer des droits pour la couverture de certaines rencontres sportives.
Qu’en est-il exactement ?
Je crois que ce n’est pas un problème nouveau. Le football aujourd’hui et le sport en général est financé par les médias. Donc, les clubs demandent que ces diffuseurs contribuent au développement du football en exploitant les compétions à leur propre profit et aussi au profit des clubs. Les diffuseurs qui se rendront dans les stades devront obtenir une autorisation conformément à un cahier de charge qui va être présenté.
Parlant de la Super Coupe du Cameroun baptisée Coupe Roger Milla, pourquoi l’avoir baptisée ainsi ?
Vous savez, Roger Milla est un footballeur célèbre dans le monde. Nous pensons que c’est un hommage et un honneur pour lui, que dans son propre pays, il y ait un événement sportif qui porte son nom. Le Super Coupe du Cameroun est en fait un match de prestige qui opposera le 26 janvier prochain à Douala, le Canon de Yaoundé, champion en titre à Mount Cameroon, le vainqueur de la Coupe du Cameroun.
J.J.Mouandjo