Il y a quelques jours, l’association des clubs d’élite du Cameroun déclarait après une assemblée générale que ses membres ne joueront pas la seconde phase du championnat si les différentes subventions promises n’étaient pas distribuées. Depuis le week-end dernier, la saison est en repos après les dix-sept journée pour l’Élite One et les quinze journées pour l’Élite Two et l’on se pose la question si elle reprendra le 26 janvier telle que décidé par le Comité Technique Transitoire.
Cette incertitude inquiète au plus haut niveau de la fédération qui assure néanmoins, de la voix de Alim Konaté, être en contact permanent avec les présidents et les dirigeants gouvernementaux en vue de trouver une solution rapide à la situation.
Une session du Comité Technique Transitoire consacrée au bilan de la phase aller des championnats d’élite s’est tenue le 16 janvier 2020 au siège de la Fécafoot à Tsinga et on y apprendra que l’institution a versé aux clubs pour cette année sportive la somme de 294 millions de subvention aux clubs professionnels.
Mais cette manne financière est très maigre par rapport aux besoins réels des clubs.
Si la majeure partie des salaires des joueurs est assurée par la partie encore attendue des subventions, il est clair que ce modèle ne peut perdurer longtemps. La fédération qui est garante du développement du football sur le triangle national est incapable de mettre en place une vision stratégique sur le long terme. Les clubs devraient sortir des structures asservissantes au profit de leurs seuls fondateurs pour se tourner vers des structures modernes, ayant des cahiers de charge, qui produisent de l’argent à l’image de ce qui se fait en Amérique Latine.
Mais que ce soit au niveau du football de base, de la formation, de l’encadrement, tout est déficient dans ce pays qui traîne désormais la patte si on le compare aux autres pays africains de football. La preuve, ce pays ne produit plus de talent.