Pour la quatrième fois consécutive, Cotonsport est champion national. Les protégés du président Pierre Kaptené ont devancé le Canon de Yaoundé de Théophile Abéga. Ce 47ème championnat s’est déroulé sans grand incident et a été fatal pour Impôts de Yaoundé, KSA de Douala et Racing de Bafoussam qui vont faire valoir leur talent en deuxième division.
Exit le 47ème championnat national de football de première division. La compétition phare du football Camerounais est entrée en gare le 3 septembre dernier. Sept mois auront suffit à l’instance dirigeante du football national, pour lever le voile sur l’identité du nouveau champion du Cameroun. 240 matchs ont été livrés pendant les sept mois qu’on duré le championnat national. 95 scores de parité ont été enregistrés pour 145 victoires. 474 buts inscrits pour une moyenne de 1,97 but par match. Une moyenne légèrement inférieure à celle de la saison dernière où les artificiers avaient inscrit 624 buts. La fiche disciplinaire signale 792 Cartons jaunes et 41 Cartons rouges. Le Congolais, Francis Litsingi de Coton Sport est déclaré meilleur buteur de la saison 2006 avec 15 réalisations. L’attaquant du club du Nord succède à Bakari Inoi de KSA qui avait inscrit 20 buts la saison dernière.
Parfaite organisation
Au moment des résultats, chacun a donc récolté ce qu’il a semé. Avec 53 points, Coton Sport arrache le titre de champion du Cameroun, pour la quatrième fois consécutive. Canon Sportif de Yaoundé à la faveur de sa deuxième place va renouer avec la ligue des champions. Les fantassins de Nkolndongo devancent au classement Astres de Douala. Les Brésiliens de Bepanda pour la deuxième fois consécutives vont prendre le départ de la coupe de la Confédération africaine.
Au bas du classement, les portes de la première division se referment pour KSA de Douala, Impôts de Yaoundé et Racing de Bafoussam. Ces trois clubs tout au long de la saison ont montré des signes de fébrilité. Les fiscalistes de Yaoundé pourtant détenteur du trophée de la coupe du Cameroun n’ont passé qu’une seule saison au sein de l’élite.
Sur le plan de l’organisation, c’est l’occasion de dire que le déroulement de cette autre édition du championnat national a comblé les attentes. » Nous tirons un coup de chapeau à Mme Manguelé qui a parfaitement organisé le championnat, vous avez vu que cette année il y’a pas eu d’éclat de voix » reconnaît le président de l’association des clubs de première division et président de l’union de Douala, Michel Kamdem.
Le principal mérite de l’équipe dirigée par Pauline Thérèse Manguelé est celui d’avoir tenu le pari du délai. Contrairement aux années antérieures, où le championnat s’étalait sur onze mois, Thérèse Manguelé qui a assuré l’intérim du directeur général démissionnaire a réussi à organiser le championnat en sept mois. » Lorsque le championnat se joue sans interruption comme ce fut le cas cette saison, les équipes dépensent moins et les joueurs sont dans la compétition » déclare Akono Ndengué, directeur administratif et financier du Canon de Yaoundé.
La principale concernée a plutôt le triomphe modeste. » C’est tout le monde qui a réussi, les présidents de clubs, les joueurs, les arbitres, nous avons regardé dans la même direction « .
Cette année aussi, on a enregistré moins de violence dans les stades. Les actes de vandalismes ont encore été signalés au stade municipal Marc Vivien Foé d’Akonolinga et au stade Municipal de Mbouda. Une situation qui a pris de l’ampleur à cause du laxisme de la Fecafoot, qui donne l’impression de ne pas sanctionner les coupables. Un autre point noir est le conflit qui a retenu l’attention entre les responsables de la ligue du Littoral et les autorités fédérales, avec pour point culminant la disparition des poteaux du stade Omnisports de Bepanda et la délocalisation de certaines rencontres du championnat de Douala vers Buea et Limbé. » Les clubs de Douala ont été pénalisés par cette situation, parce qu’à la phase retour, ils n’ont pas joué chez eux« , selon Michel Kamdem.
Le bilan des hommes en noir est mi-figue, mi-raisin. Dans la première partie du championnat, le comportement des arbitres était irréprochable. Mais en fin de saison l’enjeu semble avoir eu raison de certains d’entre eux. En suspendant quatre arbitres en fin de saison, la Fecafoot reconnaissait de façon tacite le phénomène.
Guy Nsigué à Yaoundé