On a beau vouloir solutionner des problèmes du code électoral au Cameroun, se concentrer sur toute la bureaucratie du football, cela n’aura qu’un impact négligeable sur les résultats. Le Cameroun a une carence en infrastructure qu’aucun comité de normalisation ne pourra résoudre.
Ce qu’il faut c’est une vision à moyen et long terme non pas seulement des autorités fédérales, mais de l’État camerounais.
Le cas de la région de l’Ouest
Les infrastructures constituent un pan important de la professionnalisation du football au Cameroun. Chaque club est appelé à évoluer dans un stade aux normes, lequel peut lui garantir une popularité certaine. La Région de l’Ouest a, à elle seule, six clubs sur vingt-huit concernés par les championnats professionnels. Avec les ambitions affichées par Bamboutos de Mbouda et Racing de Bafoussam, le nombre pourrait évoluer la saison prochaine. Ces formations sont éparpillées sur l’étendue de la superficie régionale. Mais, elles rencontrent, pour la plupart d’entre elles, des difficultés liées aux infrastructures.
Depuis le début de la saison 2013, Fovu de Baham et Sable de Batié ont particulièrement souffert. Le premier a déménagé de Mbouda pour Bandjoun. Le second envisage de partir du chef-lieu du département des Bamboutos, mais ne sait encore pour quelle destination. En cas d’accession en MTN Elite Two, Bamboutos FC de Mbouda devra choisir entre évoluer dans un « champ de patates » (selon Alexandre Belinga) ou partir. Depuis une cinquantaine d’années, Aigle Royal de la Menoua, une formation dont la popularité a souvent impressionné demande les infrastructures du Centre national de la Jeunesse et des Sports de Dschang pour pouvoir évoluer, le stade municipal de la ville ayant été victime de l’urbanité et des contraintes écologiques. Le Racing de Bafoussam, « Tout puissant de l’Ouest » (c’est son surnom) ne cache guerre son ambition de renaitre. Parce que le stade municipal de Bafoussam ne répond plus aux normes, il devra lui aussi se chercher ailleurs, en cas de saut en MTN Elite Two.
La rédaction a choisi de mener une enquête sur les problèmes d’infrastructures dont sont victimes les clubs de football à l’Ouest. Une insistance est faite sur les conséquences de la situation. Nous présentons les cas les plus visibles et susceptibles de révéler de vrais handicaps dont souffre le football Camerounais. Lire le dossier.