Nyassa Soleil, Joseph Owona, Célestin Bombock, Louis Marie Ondoa, Alain Noël Mekulu Mvondo, Emmanuel Mvé, Laurent Ateba Yene sont quelques personnalités qui animent la crise qui divise aujourd’hui le Canon de Yaoundé. Décryptage …
– Joseph Owona ,Le légaliste désillusionné
Joseph Owona continuera de dispenser ses leçons de droit et consorts dans les amphis plutôt qu’au Canon sportif de Yaoundé. Le professeur constitutionnaliste aura tenté pendant un peu plus d’un an à faire passer le message basique du respect des engagements et des textes. A l’évidence, les usages dans les milieux du foot ont eu le dessus sur celui que l’on dit inébranlable. Lui qui a eu le courage de s’attaquer à la Fécafoot en 1998, renversant au passage un certain Vincent Onana, avant de faire évoluer les textes de base de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).Un peu plus de douze mois à la tête du Conseil des sages (depuis le 27 février 2010) n’auront pas suffi pour faire bouger les choses dans ce club octogénaire. «Je n’approuve, ne participe et ne participerais à quelques manœuvres secrètes ou publiques que ce soient qui sortent de ce cadre réglementaire consensuel», dit-il. Ainsi, Massayo aura préféré jeter l’éponge, plutôt que de brandir la force du droit. Lui qui avait pourtant donné le ton en faisant interdire l’assemblée générale du 15 octobre dernier par le sous-préfet du Mfoundi.
– Célestin Bombock:L’arroseur arrosé
Il n’a pas eu le temps de jouir des «avantages» et privilèges liés à sa fonction qu’il est déjà sur une chaise éjectable. Une saison seulement passée à la tête du Kpa-Kum à la suite d’un «coup d’Etat», que d’aucuns ont qualifié de «salutaire», tant le club mythique de Nkolndongo vivait une crise sous Henry Claude Mvondo Mbédé. Engagé dans une série de défaites, son président continuait de garder l’encadrement technique dirigé par Joseph Atangana, honni par l’ensemble du staff administratif et des supporters. Sous la conduite de Bombock, alors vice-président, les mutins auront finalement la tête du successeur de Théophile Abéga lors de l’assemblée générale du 27 février 2010.
A peine un peu plus d’une année bouclée, «il retombe dans les mêmes travers», commente un journaliste qui indique que «ce qui était reproché à Mvondo Mbédé c’est la gestion autocratique du club, et lui-même ne s’en écarte pas, alors qu’après le départ de Théophile Abéga, il a été décidé de renoncer à la gestion unipersonnelle du club». Bombock ne le nie pas du tout dans une certaine mesure, accusant les autres de ne l’avoir pas accompagné.
– Louis-Marie Ondoa:Eternel insatisfait
Louis Marie Ondoa pourrait être taxé de mauvais perdant. «Je ne sais pas ce qu’il veut dans la vie», s’est demandé un observateur. En se souvenant que l’ancien joueur du Canon de Yaoundé est cité dans toutes les querelles qui concernent le club des Mvog Mbi. Et ajoute que Cruyff (comme on l’appelle) s’était déjà illustré depuis la Fécafoot où il a démissionné de l’assemblée générale, pour se présenter contre Iya Mohammed en 2009. Mais ses actions ont commencé et se sont terminés dans les médias, notamment sur ces plateaux où l’homme versait toute sa bile contre les dirigeants de la Fécafoot. Avant de se rabattre sur le club qui l’a vu émerger. Ici encore, l’homme n’a pas fini de déposer ses valises qu’il a recommencé une nouvelle fronde. C’était en 2011 contre Mvondo Mbédé. La bataille a eu lieu, et l’homme s’est trouvé dans le camp des vainqueurs, pour occuper le poste de secrétaire général par intérim. Le temps juste de se reposer pour reprendre du… service.
– Emmanuel Mvé:Méchant gardien du temple
Il est le chef de file de la dissidence. Emmanuel Mve Elemva a pris les devant des hostilités en chien de garde de l’orthodoxie « canonienne ». Comme il l’avait déjà fait en 2010 sous Henry Claude Mvondo Mbédé. Cette fois-ci encore, l’ancien capitaine des Lions indomptables a rallié à sa cause la quasi-totalité des membres du Conseil des sages et des membres du Conseil d’honneur de la trame d’Alain Noël Mekulu Mvondo.
«Je voudrais insister sur le fait que le Canon est une institution. Ce club est commandeur de l’ordre de la valeur. Canon a été et doit être la locomotive du football camerounais. Malheureusement, le Canon est aujourd’hui rentré dans les rangs. Face à cette situation, nous ne pouvons pas rester les bras croisés», rappelle-t-il dans les colonnes de Cameroon Tribune. Un statut de leader que l’homme tient à voir son club garder. Lui qui avait déjà joué le rôle de président du Conseil des sages. Ce qui a davantage compliqué les choses pour le directeur général par intérim, qui n’avait plus de soutien que Jules Georges Manga, et des cadres tels Donatien Ombolo Menunga ou encore Jean François Nguini. Un groupe pour le moins solide qui pourrait faire pencher jusqu’au sol le tronc de l’arbre en place. Ce que les dissidents exigent «n’est autre que le respect des textes, notamment une assemblée générale pour compléter les organes du Canon prévus par les statuts».
– Alain Noël Mekulu Mvondo:Le médiateur retourne la veste
Par le passé, Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo a organisé ou accueilli des médiations en vue de dissiper les mésententes entre fils du Canon. Aujourd’hui, lui-même se trouve dans le camp de la dissidence. Au sortir de la réunion de crise organisée par la commission ad-hoc créée par la Fécafoot pour arbitrer cette crise, le Dg de la Cnps a refusé de s’exprimer officiellement sur la crise qui secoue le club dont il est membre du Comité d’honneur. Lui qui est pourtant jeté en pâture dans la presse par certains de ses ennemis du camp opposé, parce que considéré comme le fauteur de troubles au sein du Canon. Lui, il est tout de même différent de ses compères de l’opposition, pour avoir contribué au financement de la saison sportive passée, reconnait un proche de célestin Bombock.
– Laurent Ateba Yene:Au nom de la parole
Ce patriarche Mvog Mbi ne cesse de clamer qu’à sa mort, le patriarche lui a avait demandé de prendre le Canon. Mais celui-ci dit ne pas en vouloir. Mais on n’oublie pas que lorsqu’une partie du conseil des sages a démis Célestin Bombok le 20 septembre dernier, c’est lui qui avait été proposé comme superviseur pour assurer l’intérim.
Rédaction Nouvelle expression