La première journée du championnat national de deuxième division baptisé Ligue2 s’est déroulée dans des stades du triangle national presque vides. Les supporters qui ont fait le déplacement pouvaient se compter. L’affluence observée lors du lancement de la Ligue 1 n’était pas au rendez-vous. Pourtant, si on veut que la Ligue s’auto-finance, il va falloir que les autorités rendent le spectacle attrayant.
En dehors des journalistes sportifs, de quelques amoureux du ballon rond, des fonctionnaires en service dans les institutions faîtières chargées de la promotion du sport et du football et les membres et supporters des équipes concernés par ce championnat, la quasi majorité de la population camerounaise n’était pas au courant de ce que ce championnat de ligue 2 débutait ce mercredi.
Pas de campagne de communication
Le lancement de la Ligue 2 n’a pas bénéficié de la même campagne de communication que celle dont a bénéficié la Ligue 1. Il n’y a pas eu de banderoles affichées dans les rues annonçant le début de ce championnat. Pas de conférence de presse de lancement officiel de la compétition comme ce fut le cas de la Ligue1. Pas de conférence d’avant, ni d’après match. Pas cérémonie officielle avec la présence des autorités administrative de la ville de Douala des responsables de la Ligue de football professionnelle ou de la Fécafoot. Pas d’animation ni de défilé des équipes engagées dans cette compétition. Pas de coup d’envoi officielle. Le lancement s’est fait dans une indifférence totale.
A Douala, en dehors de la présence dans les gradins du président de la ligue régional du football du Littoral Pierre Batamack et de quelques responsables de clubs jouant leur premier match au stade de la réunification, il n’y a eu que quelques supporters.
Des indiscrétions font état de ce que le Président Pierre Batamack, pareillement membre de l’administration de Dynamo Club de Douala, ait fait le déplacement du stade de la Réunification de Bépanda parce que son équipe y jouait. La preuve en est qu’il est aussitôt parti après la fin de cette rencontre remportée par Dynamo (1-0).
Stade vide
Ce constat est valable pour les autres stades de la république. Les spectateurs qui remplissent souvent ces espaces là durant les entrainements des clubs répondaient aux abonnés absents. Une chose qui n’a pas toujours fait le plaisir des responsables de ces clubs qui encouragent néanmoins la Ligue qui «est en train de faire des efforts».
« Il n’y a pas de spectateurs nombreux au stade parce que nous sommes en train de jouer un jour ouvrable. Les week-end, il y a souvent mieux que ça », a déclaré Brice Martial Nana, secrétaire d’administration de Douala Athlétic Club. Un avis partagé par Bollo Dany, directeur général adjoint de l’association sportive d’Etoa Meki de Yaoundé. «Si on avait joué samedi ou dimanche, il y aurait eu plus de monde», a-t-il laissé entendre.
Quand on sait que les équipes reçoivent une partie des recettes du stade, les présidents des clubs de la Ligue2 auraient aimé avoir de l’affluence dans les stades pour renflouer aussi leur caisse.
Hervé Villard Njiélé