Dur dur la gestion des clubs d’Élite au Cameroun. Narcisse Banguè s’est vu destitué par le Chef Supérieur du Canton d’Akwa et n’est désormais que l’Ex président de Caiman. David Edoubé a été adoubé et tentera d’éviter la relégation au club mytique.
Pour le débarquer, ces autorités traditionnelles ont relevé que l’ex-président leur avait fait part par courrier d’une « indisponibilité permanente » l’ « empêchant de concilier occupations professionnelles et la présidence générale de Caïman Club de Douala » et les « mauvais résultats récurrents que connaît Caïman ».
Le président déchu ne remet pas en cause son limogeage. « Moi, je ne conteste pas les décisions des chefs. Donc, tout ce qu’on dit, j’accepte. Je ne suis qu’un employé. Caïman n’est pas ma propriété », lâche-t-il, en marquant toutefois son désaccord quant aux motifs de son éviction. « Je n’ai jamais rédigé un document pour dire que je démissionne. Je n’ai pas fui. Je suis un exploitant forestier. Je dois me déplacer pour exercer mon activité professionnelle. J’avais proposé que le vice-président gère le club en mon absence et me rende compte chaque fois que je reviens de mes déplacements professionnels. »
Narcisse Banguè se dit aussi victime d’un complot. « Le vice-président voulait ma place. Après le match contre Sable à Mbouda, il a, en compagnie d’autres membres, convoqué des réunions. Quand j’en convoquais une, ils convoquaient une réunion parallèle. J’ai senti que les gars jouaient un mauvais jeu », accuse-t-il.
Bien que déposé, l’ancien président de Caïman appelle à l’unité pour sauver le club de la relégation. « Il faut que tout le monde s’asseye pour trouver une solution. Qu’on se dise les vérités en face ». Narcisse Banguè a pris ses fonctions le 4 janvier dernier. Après une autre crise qui se sera terminée par l’éviction de son prédécesseur, l’artiste Petit-Pays. En tout, ce sont trois présidents qui se sont succédé à la tête des « Bana ba Ngando » en l’espace de quatre mois. Sans parvenir à trouver une solution à la crise sportivo-financière qui menace de plonger le Caïman dans l’enfer de la deuxième division.
Pierre Arnaud Ntchapda, Le Jour