Un championnat du Comité de normalisation et celui organisé par l’exécutif de 2009 se disputent la vedette. La 2ème journée du championnat dit « légal » a été programmée pour ce mercredi alors que la 3ème journée du championnat de la normalisation est prévue pour ce vendredi.
Plusieurs présidents de clubs de D2 de la région du Centre ne savent plus à quel Saint se vouer. L’on a droit à deux programmations pour autant de championnats de la ligue régionale du Centre depuis deux semaines. Et l’on enregistre ici et là des absences des clubs, synonymes des forfaits. Rendu à la 2ème journée, celui organisé par le Comité régional de normalisation a connu des forfaits. Des absences pour la 2ème fois, synonyme de forfait général avec toutes les conséquences prévues par les textes. Le championnat lancé après par l’exécutif de 2009 que préside Luc Assamba était à la première journée intégrale le week-end dernier. Tous les matchs ne se sont pas disputés et plusieurs forfaits ont été enregistrés. Certains présidents ont opté de faire jouer leur club partout où il sera programmé. D’autres par contre sont restés visiblement dans la logique des « camps ». L’on a suivi un « Collectif de présidents de clubs de D2 », indiquer que le seul championnat auquel ils peuvent prendre part est celui de la normalisation ; invitant du même coup tous les autres au boycott de l’autre championnat, celui de la « légalité ».
« Examinant la situation de la ligue de football du Centre, la Commission a pris acte que six clubs n’ont pas entièrement pris part aux rencontres des premières et de la deuxième journée du championnat régional. Elle demande que lesdites rencontres soient reprogrammées », lit-on sur un communiqué signé de Joseph Owona, avec pour objet « lancement des compétitions 2014 – 2015 ». Ce communiqué retire les pouvoirs aux différents Comités régionaux qu’il avait nommés le 17 avril dernier pour les confier aux secrétaires administratifs. « La compétence des agents administratifs des ligues régionales s’étend aux ligues départementales de leurs régions jusqu’à la désignation d’un agent administratif départemental. La coordination et la supervision des compétitions sera assurée par la Commission des compétitions internationales et nationale et par le secrétariat général », écrit-il.
L’appel de Luc Assamba
« Après l’assemblée générale extraordinaire, le professeur a dit qu’il mettra en place une Commission pour essayer de réguler tous les petits problèmes qu’il y a autour du football. On attend en vain. Il y a eu un communiqué signé de lui, disant que ce sont les secrétaires administratifs non élus qui doivent gérer les championnats. Finalement il y a contradiction à tous les niveaux. Je veux bien comprendre si c’est encore les présidents de clubs et les joueurs qu’on veut protéger. Qu’est-ce qui se cache derrière cela ? », crie Luc Assamba, le président de l’exécutif de 2009 dans le Centre.
« Je pense que ce championnat est illégal et j’interpelle ici les présidents de clubs, de retrouver la voie de la raison, de retrouver le championnat légal. C’est celui qui est reconnu par la Cca, le Tas et par l’Etat. Le ministre des Sports a pris une décision honnête pour sauver le football dans notre pays », soutient-il, avant de lancer cet appel ce mardi lors d’un point de presse à Yaoundé : «Présidents de clubs, je vous comprends très bien. Je comprends que vous êtes tiraillés à gauche et à droite. Mais, il y a la raison, le bon sens. C’est nous qui dépensons l’argent pour encadrer les jeunes ; c’est nous qui perdons de notre temps pour soutenir le mouvement du football. Des gens qui ont des intérêts personnels et égoïstes veulent nous amener dans tous les sens. Sauvons notre football. C’est un cri que je lance également à l’endroit des médias, des arbitres et des membres des Commissions. A la fin, la région du centre devra être celle qui doit montrer le bon exemple ».
Antoine Tella à Yaoundé