Le directeur général des Astres Football Club de Douala, Bertrand Kamdem Fondjo fait le bilan à mis parcours de son équipe. Cet ingénieur de formation, pour sa première expérience à la tête d’une équipe de football est sur le point de réaliser pour son coup d’essai, un coup de maître. Les clés du succès des brésiliens de Bépanda…
Camfoot.com : Quelle est le secret de la réussite des Astres cette saison ?
Bertrand K Fondjo : Je pense que le secret de notre réussite est la sérénité, l’organisation et le professionnalisme que nous essayions d’apporter. Le plus important est le fait que tout le monde dans le groupe regarde dans la même direction. Chacun fait son travail et le fait bien. C’est cette dynamique que nous avions insufflée à chaque acteur, afin que les énergies ne soient pas dispersées.
Avez-vous le sentiment que les choses se déroulent tel que vous aviez planifiées ?
Nous sommes en chantier, on ne peut pas dire que tout se déroule comme nous avions planifié. On ne peut non plus dire, que nous ne sommes pas satisfaits des résultats obtenus. Les choses sont entrain de se pointer de manière très positive. Il faudrait tout juste continuer à travailler de façon studieuse, tout en restant vigilent. Il ne faudrait surtout pas que nous nous laissions distraire. Nous devons rester concentrés sur notre objectif.
Si on vous demande votre touche sur ce bon début de saison des Astres, que diriez-vous ?
C’est le fait de pouvoir fédérer toutes les forces vives, converser et essayer de concentrer toutes les énergies pour créer une synergie, qui nous permet d’aller vers l’avant, c’est à dire être positif. Il ne faut pas voir le négatif partout. Il faut positiver et travailler avec des gens en leur faisant comprendre qu’ils sont capables de fournir le meilleur d’eux. Je pense que le message est entrain de passer.
Qu’avez-vous dit au staff technique et aux joueurs au terme de cette phase aller ?
Qu’ils restent professionnels, qu’ils ne se laissent pas distraire. Nous leurs avons demandé de ne pas céder aux provocations et qu’ils (staff et joueurs) bénéficient du soutien de toute la hiérarchie. Nous faisons confiance au staff technique et il nous prouve qu’ils sont capables de faire de très bonnes choses.
Avez-vous pris des mesures particulières au sein des Astres pour la phase retour de l’Elite one ?
Bertrand K Fondjo : Il est vrai que la trêve est une phase critique. Nous avons établi au début du championnat une feuille de route que nous suivions. Nous ne faisons pas les choses par improvisation. Nous savons ce que nous cherchons à atteindre. Nous essayons de rester la tête bien fixée sur les épaules afin d’aller vers notre objectif. Nous avons plusieurs chantiers, le premier consiste à se faire une image. Nous sommes entrain de construire cette image à travers un siège digne. Vous voyez notre siège qui est en chantier. Nous avons des objectifs à atteindre. Si tout va bien nous songerions à l’Afrique la saison prochaine et nous ne souhaitions pas faire piètre figure en compétition africaine. Il faudrait regarder notre effectif pour l’Afrique l’année prochaine. Pour ce faire, nous bâtirons sur des piliers solides, afin bien représenter le Cameroun et rendre les camerounais fiers de leur équipe.
Vous parlez d’Afrique l’année prochaine, ceci sous-entend que vous seriez champion du Cameroun au terme de la saison ?
Pour être africain je pense que ce sont les trois premiers clubs. Il faut être ambitieux pourquoi pas ? (être champion). Notre objectif est d’être champion. Mais nous ne voulons pas nous mettre une pression. Si les joueurs sont tranquilles et que nous continuions à être positifs et à travailler, je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas champions. Il y a de très bonnes équipes de football au Cameroun, en occurrence Unisport qui nous talonne en championnat. Je pense qu’il faudrait être vigilent. Nous sommes entrain d’inculquer aux joueurs l’esprit de professionnalisme. Les administrateurs en sont conscients. Je pense que les coachs le sont également. Nous mettrons toutes les chances de notre côté afin d’atteindre notre but qui est de terminer parmi les deux premier du Cameroun.
Arrivé à mis parcours, quel bilan faites-vous de votre équipe ?
Je pense que le bilan est positif. Nous nous sommes fixés comme objectif de finir parmi les deux premiers du championnat. Parvenu au terme de la phase aller, nous sommes premiers avec un écart de quatre points. Je voudrais rappeler aux uns et aux autres que rien n’est encore fait. Il nous reste 13 journées et il faudra continuer à travailler. Je pense qu’au terme de ce travail, nous serons récompensés.
Notre bilan est positif. Nous nous sommes promis d’avoir un siège digne. Je pense que d’ici quelques semaines, cet objectif sera atteint. Les joueurs n’ont eu aucun problème financier. Au niveau de l’énergie de l’équipe, il n’y a rien à signaler, nous nous sommes déployés. Les dirigeants ont tous convergé vers la direction que nous nous étions fixés. Les choses se mettent progressivement en place. Nous sommes pratiquement au terme du processus de création de la société anonyme (SA). Je garde pour moi les innovations que nous avions apportées au sein de l’équipe et vous seriez invités à les découvrir. Bientôt tous les programmes que nous avions mis en place seront effectifs et les supporters des brésiliens de Bépanda voire, les camerounais seront fiers de leur équipe.
Pour votre première année à la tête d’une équipe de football au Cameroun, quelle appréciation faites-vous de la professionnalisation du championnat camerounais ?
Professionnalisation, je pense que je ne vais pas trop tirer dessus. Il est vrai qu’il reste encore beaucoup de choses à faire. Il faut commencer quelque part et je pense qu’il y a quelques choses que nous pourrions tirer sur ce qui est fait. On a décidé de professionnaliser, il faudrait que les gens s’adaptent et que les gens intègrent l’esprit de professionnalisme. Chacun doit mettre la main à la patte pour progresser. Car personne ne viendra faire les choses à notre place. C’est de façon progressive que nous parviendrions.
Entretien mené par James Kapnang